Ce matin, un ami qui m'appelait pour me souhaiter la bonne année m'a demandé : « Mais d'où te vient cette force ? » J'aimerais partager cette réponse avec vous, bien-aimés anonymes qui avez la gentillesse de venir à notre rencontre en cliquant quelques secondes sur ce site. Car cette force-là est à portée de tous.
Premièrement, je travaille chaque minute de ma vie à développer ce talent si simple qui consiste à savoir se nourrir de petites choses et à s'émerveiller de tout. De la chute silencieuse de gros flocons de neige dans la lumière d'un lampadaire au milieu de la nuit. De l'effet "loupe" d'une minuscule goutte d'eau sur une feuille d'automne et imbibée de soleil. Des premières odeurs de grillade sur un feu de bois, entourée d'amis. Du crépitement d'une bûche au coeur de l'hiver. De la tendreté des coussinets de ma chienne Théa. Du vin chaud préparé par un ami qui me dit qu'il est content quand il voit ma petite cheminée fumer sur le toit de mon chalet. D'une carte de voeux où le bien prime sur la bienséance. De petites phrases piquées au fil de mes lectures comme celle, ce matin, empruntée à François Varillon : « On est joyeux d'avoir donné la joie. Il faut dire plus : on est joyeux d'avoir donné de quoi donner. »
Et ceci m'amène à mon deuxième artisan de force intérieure : le don. C'est en donnant qu'on reçoit, et on reçoit le double si c'est bien donné. Avec sincérité et éternellement. Donner sans retour, c'est vraiment donner. Quand on reçoit peu, il faut alors se demander comment l'on donne. Ma force donc vient de vous. De vos visites sur ce site, de mes amis, de ma famille.
Troisièmement, et ce n'est pas sans de nombreux ratages (!), je veille à ce que dans chacune de mes décisions ou de mes actions, il y ait de l'humanité. L'essentiel, c'est d'humaniser nos secondes pour les transformer et leur donner une dimension supérieure. Ma tâche consiste à ce que l'être humain soit plus être humain. Et n'est-ce pas la tâche de nous tous ? Ne sommes-nous pas en cours d'humanisation ? « On est humain que si on est humanisant », écrit encore François Varillon. Quand je fais mon travail d'être humain qui consiste à humaniser les relations des êtres humains entre eux (très modestement à travers PlanetPositive+), je me sens habitée d'une force puissante et rassurante.
Quatrièmement, pour trouver sa force, il faut trouver un sens à sa vie. Et pour trouver un sens à sa vie, il suffit de se poser trois questions, de tout son coeur et en toute sincérité :
– Quels sont les valeurs auxquelles j'accorde le plus d'importance ?
– Comment puis-je, à ma manière, les mettre au service du progrès humain ?
– Qu'est-ce que j'aimerais semer ici-bas et dont je puis être fier?
Cinquièmement, il faut savoir dire "non" à tout ce qui n'entre pas intimement en résonance avec ses valeurs. Non à une soirée où vous n'avez pas envie de vous rendre, non à des amitiés qui sonnent faux ou creux, non au marchandage de sentiments, à la pollution de notre corps par une mauvaise hygiène de vie ou à celle de notre esprit par des mots vulgaires ou médisants. Se protéger pour mieux donner.
Et enfin, ma dernière source où puiser ma force se trouve dans la gratitude et dans la confiance. La gratitude de la beauté qui nous entoure, où il nous est permis de l'observer, qu'elle se manifeste dans un paysage suisse ou sur le terrain de la violence. Partout, il y a du beau à contempler. Même dans un champ de mines au Kosovo, un hôpital pillé à Bassora (Irak), un orphelinat en Bulgarie ou dans les bidonvilles du Caire. Chaque fois, j'y étais.
La force siège aussi dans la confiance. La confiance dans la justesse de tout ce qui nous arrive. Personnellement, je crois que l'injustice n'existe pas. Il n'y a que des chemins plus ou moins longs à parcourir, des leçons plus ou moins difficiles à comprendre pour chacun d'entre nous. Chaque fois qu'il m'arrive de vivre une épreuve, je la vis comme le ciseau du sculpteur qui dégrossit sa pierre avant d'entreprendre le long travail de taille qui donnera sa forme parfaite. Parfois, les coups font mal mais je sais que c'est pour mon bien. À l'image de cette exposition (jusqu'au 26 janvier) sur la sculpture des XIIIe et XIVe siècles au musée des Beaux-Arts de Saint-Lô, intitulée : "Du ciseau du sculpteur au sourire des saints". C'est ce que je vous souhaite en 2006. De réapprendre à sourire en vous-mêmes. Merci d'avoir passé sur PlanetPositive+ et de m'avoir fait le don de votre temps.
Isabelle Alexandrine
Premièrement, je travaille chaque minute de ma vie à développer ce talent si simple qui consiste à savoir se nourrir de petites choses et à s'émerveiller de tout. De la chute silencieuse de gros flocons de neige dans la lumière d'un lampadaire au milieu de la nuit. De l'effet "loupe" d'une minuscule goutte d'eau sur une feuille d'automne et imbibée de soleil. Des premières odeurs de grillade sur un feu de bois, entourée d'amis. Du crépitement d'une bûche au coeur de l'hiver. De la tendreté des coussinets de ma chienne Théa. Du vin chaud préparé par un ami qui me dit qu'il est content quand il voit ma petite cheminée fumer sur le toit de mon chalet. D'une carte de voeux où le bien prime sur la bienséance. De petites phrases piquées au fil de mes lectures comme celle, ce matin, empruntée à François Varillon : « On est joyeux d'avoir donné la joie. Il faut dire plus : on est joyeux d'avoir donné de quoi donner. »
Et ceci m'amène à mon deuxième artisan de force intérieure : le don. C'est en donnant qu'on reçoit, et on reçoit le double si c'est bien donné. Avec sincérité et éternellement. Donner sans retour, c'est vraiment donner. Quand on reçoit peu, il faut alors se demander comment l'on donne. Ma force donc vient de vous. De vos visites sur ce site, de mes amis, de ma famille.
Troisièmement, et ce n'est pas sans de nombreux ratages (!), je veille à ce que dans chacune de mes décisions ou de mes actions, il y ait de l'humanité. L'essentiel, c'est d'humaniser nos secondes pour les transformer et leur donner une dimension supérieure. Ma tâche consiste à ce que l'être humain soit plus être humain. Et n'est-ce pas la tâche de nous tous ? Ne sommes-nous pas en cours d'humanisation ? « On est humain que si on est humanisant », écrit encore François Varillon. Quand je fais mon travail d'être humain qui consiste à humaniser les relations des êtres humains entre eux (très modestement à travers PlanetPositive+), je me sens habitée d'une force puissante et rassurante.
Quatrièmement, pour trouver sa force, il faut trouver un sens à sa vie. Et pour trouver un sens à sa vie, il suffit de se poser trois questions, de tout son coeur et en toute sincérité :
– Quels sont les valeurs auxquelles j'accorde le plus d'importance ?
– Comment puis-je, à ma manière, les mettre au service du progrès humain ?
– Qu'est-ce que j'aimerais semer ici-bas et dont je puis être fier?
Cinquièmement, il faut savoir dire "non" à tout ce qui n'entre pas intimement en résonance avec ses valeurs. Non à une soirée où vous n'avez pas envie de vous rendre, non à des amitiés qui sonnent faux ou creux, non au marchandage de sentiments, à la pollution de notre corps par une mauvaise hygiène de vie ou à celle de notre esprit par des mots vulgaires ou médisants. Se protéger pour mieux donner.
Et enfin, ma dernière source où puiser ma force se trouve dans la gratitude et dans la confiance. La gratitude de la beauté qui nous entoure, où il nous est permis de l'observer, qu'elle se manifeste dans un paysage suisse ou sur le terrain de la violence. Partout, il y a du beau à contempler. Même dans un champ de mines au Kosovo, un hôpital pillé à Bassora (Irak), un orphelinat en Bulgarie ou dans les bidonvilles du Caire. Chaque fois, j'y étais.
La force siège aussi dans la confiance. La confiance dans la justesse de tout ce qui nous arrive. Personnellement, je crois que l'injustice n'existe pas. Il n'y a que des chemins plus ou moins longs à parcourir, des leçons plus ou moins difficiles à comprendre pour chacun d'entre nous. Chaque fois qu'il m'arrive de vivre une épreuve, je la vis comme le ciseau du sculpteur qui dégrossit sa pierre avant d'entreprendre le long travail de taille qui donnera sa forme parfaite. Parfois, les coups font mal mais je sais que c'est pour mon bien. À l'image de cette exposition (jusqu'au 26 janvier) sur la sculpture des XIIIe et XIVe siècles au musée des Beaux-Arts de Saint-Lô, intitulée : "Du ciseau du sculpteur au sourire des saints". C'est ce que je vous souhaite en 2006. De réapprendre à sourire en vous-mêmes. Merci d'avoir passé sur PlanetPositive+ et de m'avoir fait le don de votre temps.
Isabelle Alexandrine