Confiance
La confiance est la pierre angulaire de l'excellence. Dans tout sport, la confiance en soi est la clé du succès. Un athlète qui n'est pas confiant est indécis, sous-motivé, anxieux, et ne fixe pas son attention sur les stimuli essentiels à la performance.Ce genre d'athlète a souvent de la difficulté à rester dans le présent, n'est pas concentré sur sa performance, ne fait pas confiance en ses capacités et passe son temps à s'analyser. Par conséquent, ses muscles sont tendus, et ses actions deviennent hésitantes et saccadées. Son attention est fixée sur ce qu'il ne faut pas faire au lieu de ce qu'il faut faire. Cette peur de l'échec crée de l'indécision et du doute dans son esprit tandis que son cerveau se remplit de pensées techniques et stratégiques qui le paralysent. Il ne joue pas avec ses instincts, c'est-à-dire être dans le présent et se fier à son entraînement.
C'est toujours facile d'être confiant lorsqu'on joue bien, mais le défi est de demeurer confiant même quand les choses vont moins bien. C'est contre cette difficulté que tout athlète lutte continuellement. La vérité, c'est que la confiance n'est pas quelque chose de divin qui nous tombe du ciel. Elle peut s'acquérir. Mais pour ce faire, il faut un ferme engagement. Plusieurs stratégies existent pour améliorer et garder sa confiance, ou de la retrouver rapidement lorsqu'elle fait défaut.
Contrôle émotionnel
Être en mesure de contrôler ses émotions dans les moments critiques est une habileté qui sépare les champions des autres. Combien de fois avez-vous vu un athlète crouler sous la pression lors d'une compétition importante ? Le contrôle émotionnel a des répercussions sur deux composantes : le niveau de stress psychologique, et le niveau d'intensité physique. Chaque athlète est à son mieux selon un certain niveau de stress et d'intensité relatifs. Le sport dans lequel il évolue a également une forte influence sur le niveau optimal d'anxiété / intensité. Par exemple, un haltérophile a besoin d'un niveau d'intensité beaucoup plus élevé car une force explosive est nécessaire tandis que le même niveau d'intensité serait néfaste pour un golfeur qui a besoin d'une plus grande finesse et coordination pour un coup roulé.Un haut niveau d'intensité, qui peut être causé par la frustration ou la colère, entraînera une tension excessive dans les muscles, de même que des symptômes physiologiques comme un rythme cardiaque rapide, des mains tremblantes, et des papillons dans l'estomac. Une trop grande tension musculaire nuit à la coordination des mouvements corporels, entraînant du même coup une perte de vitesse et de précision ainsi que de la fatigue.
Le stress psychologique, de son côté, est causé par l'inquiétude, la peur, l'indécision, et le doute. Il faut donc garder le stress à un niveau relativement bas pour performer à son meilleur car il devient une importante source de distraction et de tension. Presque dans tous les cas, un haut niveau de stress psychologique provoque une tension musculaire excessive, ce qui implique une perte de fluidité et de coordination. Donc, avec une saine gestion du stress, surtout sous pression, un athlète peut demeurer concentré et performer sans tensions inutiles.
Un bon contrôle émotionnel permet à l'athlète de mieux performer sous la pression et lui évite de "choker". Il est donc important de bien se connaître et savoir gérer son niveau de stress / intensité pour être à son meilleur.
Concentration
La concentration a plusieurs composantes, dont l'attention. L'attention est comme le faisceau lumineux d'une lampe de poche, ce qui veut dire qu'elle doit être dirigée vers des endroits spécifiques afin de permettre une meilleure performance. Selon le sport et la situation, le focus d'attention peut être étroit ou large, tout comme le faisceau d'une lampe.La deuxième composante est l'habileté d'optimiser son intensité physique. Une trop grande intensité rétrécit le champ d'attention et cause ce qu'on appelle communément "vision tunnel". Dans des sports d'équipe comme le hockey ou le soccer, un champ d'attention étroit nuit aux performances. De plus, une intensité excessive cause de la tension musculaire et affecte la coordination et la fluidité des mouvements de finesse. Il est donc nécessaire de garder une intensité appropriée selon le sport et la situation pour optimiser la concentration.
Une troisième composante essentielle dans la concentration est l'habileté de bloquer les distractions. Comme l'être humain possède une capacité limitée de traitement de l'information, il est important de savoir bloquer les informations inutiles et se concentrer sur les éléments critiques à la performance. Cela implique donc une connaissance des éléments essentiels à la performance. Les erreurs, l'inquiétudes, la colère, les attentes, les spectateurs, et la nervosité sont tous des sources de distractions potentielles qui peuvent nuire à la concentration. Un facteur important à considérer est la fatigue. Plus un athlète est fatigué, plus il sera difficile de garder son focus sur les éléments essentiels de la performance. Une bonne condition physique est donc nécessaire pour avoir une bonne concentration.
La capacité à contrôler ses pensées est une autre composante importante de la concentration. Cela veut dire qu'il faut maintenir une attitude positive et penser en fonction de ce qu'on doit accomplir au lieu de penser aux résultats.
Il est donc important d'avoir confiance en ses moyens et cultiver des pensées positives, car souvent les pensées négatives deviennent une source de distraction en plus de causer une sur-analyse. Dans la plupart des sports, il vaut mieux garder les choses simples et ne pas trop analyser car il y a un risque de "paralysie analytique". Finalement, l'athlète doit reconnaître les éléments sous son contrôle, et ne pas dépenser d'énergie mentale sur ce qui est hors de son contrôle.
La dernière grande composante dans la concentration est la capacité à se re-concentrer lorsque distrait. Même si l'athlète fait de son mieux pour minimiser les sources de distractions, elles sont parfois inévitables. Il faut donc bien identifier les sources de distractions potentielles, et prévoir une stratégie de re-focus.
Se concentrer est un art passif. Si on essaie trop fort de se concentrer, on peut y perdre sa concentration ! Il faut libérer son cerveau et laisser son entraînement prendre le dessus.