La fraternité des êtres humains est fondée sur la paternité de Dieu. La famille de Dieu tire son origine de l'amour de Dieu – Dieu est amour. Dieu le Père aime divinement ses enfants, sans en excepter aucun.
Le royaume des cieux, le gouvernement divin, est fondé sur le fait de la souveraineté divine – Dieu est esprit. Puisque Dieu est esprit, ce royaume est spirituel. Le royaume des cieux n'est ni matériel ni purement intellectuel; il est une relation spirituelle entre Dieu et l'être humain.
Si des religions différentes reconnaissent la souveraineté spirituelle de Dieu le Père, alors toutes ces religions demeureront en paix. C'est seulement quand une religion prétend avoir une certaine supériorité sur toutes les autres et posséder une autorité exclusive sur elles qu'elle se permet de ne pas tolérer les autres religions ou qu'elle ose persécuter leurs fidèles.
La paix religieuse – la fraternité – ne peut jamais exister sans que toutes les religions soient disposées à se dépouiller de toute autorité ecclésiastique et à abandonner entièrement tout concept de souveraineté spirituelle. Dieu seul est esprit souverain.
Pour qu'il y ait égalité entre les religions (liberté religieuse) sans guerres de religion, il faut que toutes les religions consentent à transférer la souveraineté religieuse à un niveau suprahumain, à Dieu lui-même.
Le royaume des cieux dans le coeur des êtres humains créera l'unité religieuse (mais pas nécessairement l'uniformité) parce que chaque collectivité religieuse composée de tels fidèles sera dégagée de toute notion d'autorité ecclésiastique – de souveraineté religieuse.
Dieu est esprit, et Dieu donne un fragment de son être spirituel pour habiter le coeur de l'être humain. Spirituellement, tous les êtres humains sont égaux. Le royaume des cieux est dépourvu de castes, de classes, de niveaux sociaux et de groupes économiques. Nous sommes tous frères.
Mais, dès le moment où nous perdons de vue la souveraineté spirituelle de Dieu le Père, une religion donnée commencera à affirmer sa supériorité sur toutes les autres. Alors, au lieu de paix sur terre et de bonne volonté parmi les êtres humains, commenceront les dissensions, les récriminations et même les guerres de religion, ou du moins les guerres entre fidèles de diverses religions.
À moins qu'ils ne se reconnaissent mutuellement comme soumis à une certaine supersouveraineté, à une certaine autorité qui les dépasse, des êtres doués de libre arbitre et se considérant comme des égaux sont, tôt ou tard, tentés de mettre à l'essai leur aptitude à gagner pouvoir et autorité sur d'autres personnes et d'autres groupes. Le concept d'égalité n'apporte jamais la paix, sauf dans la récognition mutuelle d'une supersouveraineté dont l'influence est dominante.
Aucune paix religieuse durable ne peut s'établir sur Terre avant que toutes les collectivités religieuses ne renoncent librement à leurs notions de faveur divine, de peuple élu et de souveraineté religieuse. C'est seulement quand Dieu le Père deviendra suprême que les êtres humains deviendront des frères en religion et vivront ensemble sur terre dans la paix religieuse.
Alors que les religions du monde ont une origine double – l'une naturelle, l'autre révélée – on retrouve à tout moment, chez n'importe quel peuple, trois formes distinctes de dévotion religieuse, et voici les trois manifestations de ce besoin de religion :La religion primitive. Le besoin semi-naturel et instinctif de craindre des énergies mystérieuses et d'adorer des forces supérieures; c'est principalement une religion de la nature physique, la religion de la peur.
La religion de la civilisation. Ce sont les conceptions et les pratiques religieuses évoluantes des races qui se civilisent – la religion du mental – la théologie intellectuelle appuyée sur l'autorité de la tradition religieuse établie.
La vraie religion, celle de la révélation. C'est la révélation des valeurs surnaturelles, une pénétration partielle des réalités éternelles, un aperçu de la bonté et de la beauté du caractère infini du Père qui est aux cieux – la religion de l'esprit telle qu'elle est démontrée dans l'expérience humaine.
Il n'est pas question de minimiser l'importance de la religion des sens physiques et des craintes superstitieuses de l'être humain dans l'état de nature, mais il est déplorable le fait que cette forme primitive d'adoration subsiste encore, à un pareil degré, dans les pratiques religieuses des races les plus intelligentes de l'humanité. La grande différence entre la religion du mental et la religion de l'esprit est que, la première est soutenue par l'autorité ecclésiastique, la seconde est entièrement fondée sur l'expérience humaine.
Jusqu'à ce que les races deviennent très intelligentes et plus complètement civilisées, on verra subsister beaucoup de ces cérémonies enfantines et superstitieuses, si caractéristiques des pratiques religieuses évolutionnaires des peuples primitifs et arriérés. Jusqu'à ce que la race humaine atteigne le niveau d'une reconnaissance plus élevée et plus générale des réalités de l'expérience spirituelle, un grand nombre d'hommes et de femmes continueront à faire montre d'une préférence personnelle pour les religions d'autorité n'exigeant qu'un assentiment intellectuel, plutôt que pour la religion de l'esprit, qui implique une participation active du mental et de l'âme à l'aventure de la foi consistant à être aux prises avec les rigoureuses réalités de l'expérience humaine progressive.
L'acceptation des religions traditionnelles d'autorité offre un exutoire facile au besoin qu'ont les êtres humains de satisfaire les ardents désirs de leur nature spirituelle. Les religions d'autorité, bien assises, cristallisées et établies, fournissent un refuge tout prêt où l'âme humaine désaxée et bouleversée peut se réfugier quand elle est assaillie de craintes et tourmentée d'incertitudes. Comme prix à payer pour les satisfactions et les assurances qu'elle donne, une telle religion n'exige de ses dévots qu'un assentiment passif et purement intellectuel.
On verra encore longtemps vivre sur terre ces individus timides, craintifs et hésitants qui préfèreront obtenir ainsi leurs consolations religieuses, même si, en liant leur sort à celui des religions d'autorité, ils compromettent la souveraineté de la personnalité, avilissent la dignité du respect de soi et renoncent complètement au droit de participer à la plus passionnante et inspirante de toutes les expériences humaines possibles : la recherche personnelle de la vérité, la joie grisante d'affronter les périls de la découverte intellectuelle, la résolution d'explorer les réalités de l'expérience religieuse personnelle, la satisfaction suprême de faire l'expérience du triomphe personnel dans la réalisation effective de la victoire de la foi spirituelle sur les doutes intellectuels. Une telle victoire est loyalement remportée dans l'aventure suprême de toute existence humaine : l'être humain cherchant Dieu pour lui-même et en tant que lui-même, et qui le trouve.
La religion de l'esprit signifie effort, lutte, conflit, foi, détermination, amour, loyauté et progrès. La religion du mental – la théologie d'autorité – n'exige de ses croyants officiels que peu ou aucun de ces efforts. La tradition est un refuge sûr et un sentier facile pour les âmes craintives et sans enthousiasme qui évitent instinctivement les luttes spirituelles et les incertitudes mentales accompagnant les aventures audacieuses. Les êtres humains de foi voyagent en haute mer, sur les océans des vérités inexplorées, à la recherche des rivages lointains des réalités spirituelles susceptibles d'être découvertes par le mental humain progressif et expérimentées par l'âme humaine en évolution.
Les chefs religieux ont mis en formules les diverses doctrines de leurs maitres traditionnels et des prophètes d'autrefois en un système établi de credo intellectuels, en une religion d'autorité. L'attrait de ces religions s'exerce surtout sur le mental. Nous sommes maintenant sur le point d'entrer dans un conflit implacable avec ces religion, car nous allons bientôt commencer à proclamer audacieusement une nouvelle religion – une religion qui n'en est pas une au sens actuellement attribué à ce mot – une religion qui fait principalement appel à l'esprit divin de notre Père Infini habitant le mental de l'être humain; une religion qui tirera son autorité des fruits de son acceptation, et ces fruits apparaîtront avec certitude dans l'expérience personnelle de tous ceux qui croiront réellement et sincèrement aux vérités de cette communion spirituelle supérieure.
Et maintenant, qui d'entre vous préfèrerait prendre ce chemin facile du conformisme à une religion établie et fossilisée, comme celle que défendent les pharisiens de notre temps, plutôt que de subir les difficultés et les persécutions accompagnant la mission consistant à proclamer une meilleure voie de salut pour les êtres humains, tout en ayant la satisfaction de découvrir, pour vous-mêmes, les beautés des réalités d'une expérience vivante et personnelle des vérités éternelles et des grandeurs suprêmes du royaume des cieux ? Êtes-vous craintifs, mous et douillets ? Avez-vous peur de confier votre avenir aux mains du Dieu de vérité dont vous êtes les fils ? Vous méfiez-vous du Père, dont vous êtes les enfants ? Allez-vous reprendre le sentier facile de la certitude et de la fixité intellectuelle de la religion d'autorité traditionnelle, ou allez-vous vous cuirasser pour avancer dans l'avenir incertain et trouble où nous proclamerons les vérités nouvelles de la religion de l'esprit, le royaume des cieux dans le coeur des êtres humains ?
Le royaume des cieux, le gouvernement divin, est fondé sur le fait de la souveraineté divine – Dieu est esprit. Puisque Dieu est esprit, ce royaume est spirituel. Le royaume des cieux n'est ni matériel ni purement intellectuel; il est une relation spirituelle entre Dieu et l'être humain.
Si des religions différentes reconnaissent la souveraineté spirituelle de Dieu le Père, alors toutes ces religions demeureront en paix. C'est seulement quand une religion prétend avoir une certaine supériorité sur toutes les autres et posséder une autorité exclusive sur elles qu'elle se permet de ne pas tolérer les autres religions ou qu'elle ose persécuter leurs fidèles.
La paix religieuse – la fraternité – ne peut jamais exister sans que toutes les religions soient disposées à se dépouiller de toute autorité ecclésiastique et à abandonner entièrement tout concept de souveraineté spirituelle. Dieu seul est esprit souverain.
Pour qu'il y ait égalité entre les religions (liberté religieuse) sans guerres de religion, il faut que toutes les religions consentent à transférer la souveraineté religieuse à un niveau suprahumain, à Dieu lui-même.
Le royaume des cieux dans le coeur des êtres humains créera l'unité religieuse (mais pas nécessairement l'uniformité) parce que chaque collectivité religieuse composée de tels fidèles sera dégagée de toute notion d'autorité ecclésiastique – de souveraineté religieuse.
Dieu est esprit, et Dieu donne un fragment de son être spirituel pour habiter le coeur de l'être humain. Spirituellement, tous les êtres humains sont égaux. Le royaume des cieux est dépourvu de castes, de classes, de niveaux sociaux et de groupes économiques. Nous sommes tous frères.
Mais, dès le moment où nous perdons de vue la souveraineté spirituelle de Dieu le Père, une religion donnée commencera à affirmer sa supériorité sur toutes les autres. Alors, au lieu de paix sur terre et de bonne volonté parmi les êtres humains, commenceront les dissensions, les récriminations et même les guerres de religion, ou du moins les guerres entre fidèles de diverses religions.
À moins qu'ils ne se reconnaissent mutuellement comme soumis à une certaine supersouveraineté, à une certaine autorité qui les dépasse, des êtres doués de libre arbitre et se considérant comme des égaux sont, tôt ou tard, tentés de mettre à l'essai leur aptitude à gagner pouvoir et autorité sur d'autres personnes et d'autres groupes. Le concept d'égalité n'apporte jamais la paix, sauf dans la récognition mutuelle d'une supersouveraineté dont l'influence est dominante.
Aucune paix religieuse durable ne peut s'établir sur Terre avant que toutes les collectivités religieuses ne renoncent librement à leurs notions de faveur divine, de peuple élu et de souveraineté religieuse. C'est seulement quand Dieu le Père deviendra suprême que les êtres humains deviendront des frères en religion et vivront ensemble sur terre dans la paix religieuse.
Alors que les religions du monde ont une origine double – l'une naturelle, l'autre révélée – on retrouve à tout moment, chez n'importe quel peuple, trois formes distinctes de dévotion religieuse, et voici les trois manifestations de ce besoin de religion :
Il n'est pas question de minimiser l'importance de la religion des sens physiques et des craintes superstitieuses de l'être humain dans l'état de nature, mais il est déplorable le fait que cette forme primitive d'adoration subsiste encore, à un pareil degré, dans les pratiques religieuses des races les plus intelligentes de l'humanité. La grande différence entre la religion du mental et la religion de l'esprit est que, la première est soutenue par l'autorité ecclésiastique, la seconde est entièrement fondée sur l'expérience humaine.
Jusqu'à ce que les races deviennent très intelligentes et plus complètement civilisées, on verra subsister beaucoup de ces cérémonies enfantines et superstitieuses, si caractéristiques des pratiques religieuses évolutionnaires des peuples primitifs et arriérés. Jusqu'à ce que la race humaine atteigne le niveau d'une reconnaissance plus élevée et plus générale des réalités de l'expérience spirituelle, un grand nombre d'hommes et de femmes continueront à faire montre d'une préférence personnelle pour les religions d'autorité n'exigeant qu'un assentiment intellectuel, plutôt que pour la religion de l'esprit, qui implique une participation active du mental et de l'âme à l'aventure de la foi consistant à être aux prises avec les rigoureuses réalités de l'expérience humaine progressive.
L'acceptation des religions traditionnelles d'autorité offre un exutoire facile au besoin qu'ont les êtres humains de satisfaire les ardents désirs de leur nature spirituelle. Les religions d'autorité, bien assises, cristallisées et établies, fournissent un refuge tout prêt où l'âme humaine désaxée et bouleversée peut se réfugier quand elle est assaillie de craintes et tourmentée d'incertitudes. Comme prix à payer pour les satisfactions et les assurances qu'elle donne, une telle religion n'exige de ses dévots qu'un assentiment passif et purement intellectuel.
On verra encore longtemps vivre sur terre ces individus timides, craintifs et hésitants qui préfèreront obtenir ainsi leurs consolations religieuses, même si, en liant leur sort à celui des religions d'autorité, ils compromettent la souveraineté de la personnalité, avilissent la dignité du respect de soi et renoncent complètement au droit de participer à la plus passionnante et inspirante de toutes les expériences humaines possibles : la recherche personnelle de la vérité, la joie grisante d'affronter les périls de la découverte intellectuelle, la résolution d'explorer les réalités de l'expérience religieuse personnelle, la satisfaction suprême de faire l'expérience du triomphe personnel dans la réalisation effective de la victoire de la foi spirituelle sur les doutes intellectuels. Une telle victoire est loyalement remportée dans l'aventure suprême de toute existence humaine : l'être humain cherchant Dieu pour lui-même et en tant que lui-même, et qui le trouve.
La religion de l'esprit signifie effort, lutte, conflit, foi, détermination, amour, loyauté et progrès. La religion du mental – la théologie d'autorité – n'exige de ses croyants officiels que peu ou aucun de ces efforts. La tradition est un refuge sûr et un sentier facile pour les âmes craintives et sans enthousiasme qui évitent instinctivement les luttes spirituelles et les incertitudes mentales accompagnant les aventures audacieuses. Les êtres humains de foi voyagent en haute mer, sur les océans des vérités inexplorées, à la recherche des rivages lointains des réalités spirituelles susceptibles d'être découvertes par le mental humain progressif et expérimentées par l'âme humaine en évolution.
Les chefs religieux ont mis en formules les diverses doctrines de leurs maitres traditionnels et des prophètes d'autrefois en un système établi de credo intellectuels, en une religion d'autorité. L'attrait de ces religions s'exerce surtout sur le mental. Nous sommes maintenant sur le point d'entrer dans un conflit implacable avec ces religion, car nous allons bientôt commencer à proclamer audacieusement une nouvelle religion – une religion qui n'en est pas une au sens actuellement attribué à ce mot – une religion qui fait principalement appel à l'esprit divin de notre Père Infini habitant le mental de l'être humain; une religion qui tirera son autorité des fruits de son acceptation, et ces fruits apparaîtront avec certitude dans l'expérience personnelle de tous ceux qui croiront réellement et sincèrement aux vérités de cette communion spirituelle supérieure.
Et maintenant, qui d'entre vous préfèrerait prendre ce chemin facile du conformisme à une religion établie et fossilisée, comme celle que défendent les pharisiens de notre temps, plutôt que de subir les difficultés et les persécutions accompagnant la mission consistant à proclamer une meilleure voie de salut pour les êtres humains, tout en ayant la satisfaction de découvrir, pour vous-mêmes, les beautés des réalités d'une expérience vivante et personnelle des vérités éternelles et des grandeurs suprêmes du royaume des cieux ? Êtes-vous craintifs, mous et douillets ? Avez-vous peur de confier votre avenir aux mains du Dieu de vérité dont vous êtes les fils ? Vous méfiez-vous du Père, dont vous êtes les enfants ? Allez-vous reprendre le sentier facile de la certitude et de la fixité intellectuelle de la religion d'autorité traditionnelle, ou allez-vous vous cuirasser pour avancer dans l'avenir incertain et trouble où nous proclamerons les vérités nouvelles de la religion de l'esprit, le royaume des cieux dans le coeur des êtres humains ?