Il était une fois un vieil homme assis à l'entrée d'une ville du Moyen-Orient.
Un jeune homme s'approcha et lui dit :
– Je ne suis jamais venu ici; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens dans la ville d'où tu viens ?
– Egoïstes et méchants. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais bien content de partir, dit le jeune homme.
Le vieillard répondit :
– Tu trouveras les mêmes gens ici.
Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approcha et lui posa exactement la même question.
– Je viens d'arriver dans la région; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme répondit de même :
– Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d'où tu viens ?
– Ils étaient bons et accueillants, honnêtes; j'y avais de bons amis; j'ai eu beaucoup de mal à les quitter, répondit le jeune homme.
– Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.
Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s'adressa au vieillard sur un ton de reproche :
– Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
– Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard.
Chacun porte son univers dans son coeur. C'était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu'il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l'accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla l'itinéraire tant attendu : « C'est loin d'ici, certes, mais tu ne peux te tromper : au coeur du village que je t'ai décrit, tu trouveras trois échoppes. Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »
La route fut longue. Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières. Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son coeur lui dit très fort : « C'est là le lieu ! Oui, c'est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
À cet instant, il connut l'éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'êtres humains intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.
Un jeune homme s'approcha et lui dit :
– Je ne suis jamais venu ici; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens dans la ville d'où tu viens ?
– Egoïstes et méchants. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais bien content de partir, dit le jeune homme.
Le vieillard répondit :
– Tu trouveras les mêmes gens ici.
Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approcha et lui posa exactement la même question.
– Je viens d'arriver dans la région; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme répondit de même :
– Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d'où tu viens ?
– Ils étaient bons et accueillants, honnêtes; j'y avais de bons amis; j'ai eu beaucoup de mal à les quitter, répondit le jeune homme.
– Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.
Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s'adressa au vieillard sur un ton de reproche :
– Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
– Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard.
Chacun porte son univers dans son coeur. C'était un homme droit et sincère qui cherchait le chemin du bonheur, qui cherchait le chemin de la vérité. Il alla un jour trouver un vénérable maître soufi dont on lui avait assuré qu'il pourrait les lui indiquer. Celui-ci l'accueillit aimablement devant sa tente et, après lui avoir servi le thé à la menthe, lui révéla l'itinéraire tant attendu : « C'est loin d'ici, certes, mais tu ne peux te tromper : au coeur du village que je t'ai décrit, tu trouveras trois échoppes. Là te sera révélé le secret du bonheur et de la vérité. »
La route fut longue. Le chercheur d'absolu passa maints cols et rivières. Jusqu'à ce qu'il arrive en vue du village dont son coeur lui dit très fort : « C'est là le lieu ! Oui, c'est là ! » Hélas ! Dans chacune des trois boutiques il ne trouva comme marchandises que rouleaux de fils de fer dans l'une, morceaux de bois dans l'autre et pièces éparses de métal dans le troisième. Las et découragé, il sortit du village pour trouver quelque repos dans une clairière voisine.
La nuit venait de tomber. La lune remplissait la clairière d'une douce lumière. Lorsque tout à coup se fit entendre une mélodie sublime. De quel instrument provenait-elle donc ? Il se dressa tout net et avança en direction du musicien. Lorsque, stupéfaction, il découvrit que l'instrument céleste était une cithare faite de morceaux de bois, des pièces de métal et des fils d'acier qu'il venait de voir en vente dans les trois échoppes du village.
À cet instant, il connut l'éveil. Et il comprit que le bonheur est fait de la synthèse de tout ce qui nous est déjà donné, mais que notre tâche d'êtres humains intérieurs est d'assembler tous ces éléments dans l'harmonie.