Peux-tu imaginer ce que cela signifie de n'avoir pas de soucis, pas d'inquiétudes, pas d'anxiétés, mais d'être simplement parfaitement calme et tranquille tout le temps ? Or voilà à quoi sert le temps : à apprendre cela et rien de plus. L'enseignant de Dieu ne peut pas être satisfait de son enseignement tant qu'il ne constitue pas tout ton apprentissage. Il n'a pas rempli sa fonction d'enseignant tant que tu n'es pas devenu un apprenant si constant que tu n'apprends que de Lui. Quand cela se sera produit, tu n'auras plus besoin d'un enseignant ni de temps dans lequel apprendre.
Il est une source de découragement perçu dont tu souffres peut-être et c'est de croire que cela prend du temps, et que les résultats de l'enseignement de l'Esprit se situent loin dans le futur. Il n'en est rien. Car l'Esprit utilise le temps à sa propre façon, sans être lié par lui. Le temps est son ami en enseignement. Il ne le gaspille pas. Tout le gaspillage que le temps semble apporter n'est dû qu'à ton identification à l'ego, qui utilise le temps pour soutenir sa croyance en la destruction. L'ego, comme l'Esprit, utilise le temps pour te convaincre du caractère inévitable du but et de la fin de l'enseignement. Pour l'ego, le but est la mort, qui est sa fin. Mais pour l'Esprit, le but est la vie, qui n'a pas de fin.
La croyance en l'enfer est inéluctable pour ceux qui s'identifient à l'ego. Leurs cauchemars et leurs peurs y sont tous associés. L'ego enseigne que l'enfer est dans le futur, car tout son enseignement va dans cette direction. L'enfer est son but. Car bien que l'ego vise la mort et la dissolution comme fin, il n'y croit pas. Le but de mort, qu'il souhaite ardemment pour toi, le laisse insatisfait. Nul n'est sans la peur de la mort qui suit les enseignements de l'ego. Or si la mort était considérée simplement comme une fin à la douleur, serait-elle crainte ? Nous avons déjà vu ce paradoxe étrange dans le système de pensée de l'ego, mais jamais aussi clairement qu'ici. Car l'ego doit sembler te garder loin de la peur pour conserver ton allégeance. Or il doit engendrer la peur pour se maintenir lui-même. Encore une fois l'ego essaie, et trop fréquemment avec succès, de faire les deux, en utilisant la dissociation pour tenir ses buts contradictoires ensemble, de sorte qu'ils semblent être réconciliés. L'ego enseigne ainsi : La mort est la fin de tout espoir en ce qui concerne le Ciel. Telle est l'immortalité selon la version de l'ego. Et c'est cela que sa version du temps soutient.
Comme il est morne et désespérant l'usage que l'ego fait du temps ! Comme il est terrifiant ! Car sous son insistance fanatique pour que le passé et le futur soient les mêmes, se cache une menace beaucoup plus insidieuse pour la paix. L'ego n'affiche pas son ultime menace, car il voudrait que ses adorateurs croient encore qu'il peut leur offrir une évasion. Mais la croyance en la culpabilité doit mener à la croyance en l'enfer, ce qu'elle fait toujours. La seule façon dont l'ego permette d'éprouver la peur de l'enfer, c'est en portant l'enfer ici, mais toujours comme un avant-goût du futur. Car nul ne peut croire que le châtiment finira dans la paix, qui pense mériter l'enfer.
L'Esprit enseigne ainsi : Il n'y a pas d'enfer. L'enfer est seulement ce que l'ego a fait du présent. La croyance en l'enfer est ce qui t'empêche de comprendre le présent, parce que tu en as peur. L'Esprit conduit aussi constamment au Ciel que l'ego pousse en enfer. Car l'Esprit, qui ne connaît que le présent, l'utilise pour défaire la peur par laquelle l'ego voudrait rendre le présent inutile. Il n'y a pas d'évasion hors de la peur selon l'usage que l'ego fait du temps. Car le temps, dans son enseignement, n'est qu'un mécanisme d'enseignement pour accumuler la culpabilité jusqu'à ce qu'elle englobe tout et réclame une vengeance éternelle.
L'Esprit déferait tout cela maintenant. La peur n'est pas du présent mais seulement du passé et du futur, qui n'existent pas. Il n'y a pas de peur dans le présent quand chaque instant se détache clairement, séparé du passé et sans son ombre s'étirant jusque dans le futur. Chaque instant est une naissance, propre, non ternie, par laquelle le Fils de Dieu émerge du passé dans le présent. Et le présent s'étend à jamais. Il est si beau et si propre et libre de culpabilité qu'il n'y a là rien d'autre que le bonheur. Il n'y a plus aucun souvenir de ténèbres, et l'immortalité et la joie sont maintenant.
Cette leçon ne prend pas de temps. Car qu'est-ce que le temps sans passé ni futur ? Il a fallu du temps pour te fourvoyer si complètement, mais il ne faut pas du tout de temps pour être ce que tu es. Commence à t'exercer dans l'usage du temps que fait l'Esprit comme aide à l'enseignement vers le bonheur et la paix. Prends l'instant même, maintenant, et imagine que c'est tout le temps qu'il y a. Rien ne peut t'atteindre ici qui vienne du passé, et c'est ici que tu es complètement absous, complètement libre et entièrement sans condamnation. À partir de cet instant saint dans lequel la sainteté est née à nouveau, tu avanceras dans le temps sans crainte et sans sentiment de changement avec le temps.
Le temps est inconcevable sans changement; or la sainteté ne change pas. Apprends de cet instant davantage que le simple fait que l'enfer n'existe pas. En cet instant rédempteur réside le Ciel. Et le Ciel ne changera pas, car la naissance dans le saint présent est le salut qui délivre du changement. Le changement est une illusion, enseignée par ceux qui ne peuvent pas se voir non coupables. Il n'y a pas de changement au Ciel parce qu'il n'y a pas de changement en Dieu. Dans l'instant saint, où tu te vois toi-même resplendissant de liberté, tu te souviendras de Dieu. Car se souvenir de Lui, c'est se souvenir de la liberté.
Si tu es tenté de te décourager en pensant au temps qu'il te faudrait pour changer d'esprit aussi complètement, demande-toi : « Combien de temps dure un instant ? » Ce peu de temps, ne pourrais-tu pas le donner à l'Esprit pour ton salut ? Il n'en demande pas plus, car Il n'a pas besoin de plus. Il faut bien plus de temps pour t'enseigner à être désireux de le Lui donner qu'il n'en faut pour qu'il emploie ce très court instant à t'offrir le Ciel tout entier. En échange de cet instant, Il Se tient prêt à te donner le souvenir de l'éternité.
Jamais tu ne donneras cet instant à l'Esprit au nom de ta délivrance tant que tu ne désires pas le donner à tes frères et soeurs au nom de la leur. Car l'instant de sainteté est partagé et ne peut pas être à toi seul. Souviens-toi donc, quand tu es tenté d'attaquer un frère ou une soeur, que son instant de délivrance est le tien. Les miracles sont les instants de délivrance que tu offres, et recevras. Ils témoignent de ton désir d'être délivré, et d'offrir le temps à l'Esprit pour l'usage qu'il en fait.
Combien de temps dure un instant ? Il dure aussi peu pour ton frère ou ta soeur que pour toi. Exerce-toi à donner cet instant béni de liberté à tous ceux qui sont esclaves du temps, et fais du temps un ami pour eux. Leur instant béni, l'Esprit te le donne par le don que tu en fais. Comme tu le donnes, Il te l'offre. Ne pas sois lent à donner ce que tu voudrais recevoir de Lui, car tu te joins à Lui en donnant. Dans la pureté cristalline de la délivrance que tu donnes, est ton évasion instantanée hors de la culpabilité. Tu dois être saint si tu offres la sainteté.
Combien de temps dure un instant ? Autant qu'il en faut pour rétablir une parfaite santé d'esprit, une paix parfaite et un amour parfait pour chacun, pour Dieu et pour toi-même. Autant qu'il en faut pour te souvenir de l'immortalité, et de tes créations immortelles qui la partagent avec toi. Autant qu'il en faut pour échanger l'enfer contre le Ciel. Assez longtemps pour transcender tout ce que l'ego a fait, et pour monter vers ton Père.
Le temps est ton ami, si tu en laisses l'usage à l'Esprit. Il n'a besoin que de très peu pour te rendre tout le pouvoir de Dieu. Lui qui transcende le temps pour toi comprend à quoi sert le temps. La sainteté ne réside pas dans le temps, mais dans l'éternité. Il n'y eut jamais un instant dans lequel le Fils de Dieu pouvait perdre sa pureté. Son état inchangeable est au-delà du temps, car sa pureté reste à jamais au-delà de l'attaque et sans variabilité. Dans sa sainteté, le temps s'arrête et ne change pas. Ainsi ce n'est plus du tout le temps. Car pris en ce seul instant de l'éternelle sainteté de la création de Dieu, il est transformé en toujours.
Donne l'instant éternel afin que l'éternité soit rappelée à ton souvenir, en cet instant éclatant de parfaite délivrance. Offre le miracle de l'instant saint par l'Esprit, et laisse-lui le soin de te le donner. Personne n'est tout à fait libéré de la souffrance et du chagrin. Ne s'agit-il pas de vivre avec cela plutôt que d'essayer de l'éviter ?
La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. On se l'inflige à soi-même aussi longtemps que, à son insu, on laisse le mental prendre le contrôle de sa vie.
La souffrance que vous créez dans le présent est toujours une forme de non-acceptation, de résistance inconsciente à ce qui est. Sur le plan de la pensée, la résistance est une forme de jugement. Sur le plan émotionnel, c'est une forme de négativité. L'intensité de la souffrance dépend du degré de résistance au moment présent, et celle-ci, en retour, dépend du degré d'identification au mental. Le mental cherche toujours à nier le moment présent et à s'en échapper. Autrement dit, plus on est identifié à son mental, plus on souffre. On peut également l'énoncer ainsi: plus on est à même de respecter et d'accepter le moment présent, plus on est libéré de la douleur, de la souffrance et du mental.
Pourquoi le mental a-t-il tendance à nier l'instant présent ou à y résister ? Parce qu'il ne peut fonctionner et garder le contrôle sans le temps, c'est-à-dire sans le passé et le futur. Il perçoit donc l'intemporel instant présent comme une menace. En fait , le temps et le mental sont indissociables.
Imaginez la Terre dépourvue de toute vie humaine et n'abritant que plantes et animaux . Y aurait-il encore un passé et un futur ? Parler du temps aurait-il encore un sens ? La question "Quelle heure est-il ?" ou "Quelle date sommes-nous ?" – s'il y avait quelqu'un pour la poser - serait vraiment insignifiante. Le chêne ou l'aigle resteraient perplex es devant une telle question. "Quelle heure ?" demanderaient-ils. "Euh, bien entendu, il est... maintenant. Nous sommes maintenant. Existe-t-il autre chose ?".
Bien sûr, pour fonctionner en ce monde, nous avons besoin du mental ainsi que du temps. Mais vient un moment où ils prennent le contrôle de notre vie, et c'est alors que s'installent le dysfonctionnement, la souffrance et le chagrin.
Pour assurer sa position dominante, le mental cherche continuellement à dissimuler l'instant présent derrière le passé et le futur. Par conséquent, lorsque la vitalité et le potentiel créatif infini de l'Être, indissociable du moment présent, sont jugulés par le temps, votre nature véritable est éclipsée par le mental. Une charge de temps de plus en plus lourde s'accumule sans cesse dans l'esprit humain.
Tous les individus pâtissent sous ce fardeau, mais ils continuent aussi de l'étoffer chaque fois qu'ils ignorent ou nient ce précieux instant, ou le réduisent à un moy en d'arriver à quelque instant futur qui n'existe que dans le mental, jamais dans la réalité.
L'accumulation de temps dans le mental humain, collect if et individuel comporte également, en quantité immense, des résidus de souffrance passée.
Si vous ne voulez plus créer de souffrance pour vous-mêmes et pour d'autres, si vous ne voulez plus rien ajouter aux résidus de cette souffrance passée qui vit encore en vous, ne créez plus de temps, ou du moins, n'en créez pas plus qu'il ne vous en faut pour faire face à la vie de tous les jours. Comment cesser de créer du temps ? Prenez profondément conscience que le moment présent est toujours uniquement ce que vous avez. Faites de l'instant présent le point de mire principal de votre vie. Tandis qu'auparavant vous habitiez le temps et accordiez de petites visites à l'instant présent, faites du "maintenant" votre lieu de résidence principal et accordez de brèves visites au passé et au futur lorsque vous devez affronter les aspects pratiques de votre vie. Dites toujours "oui" au moment présent. Qu'y aurait-il de plus futile, de plus insensé, que de résister intérieurement à ce qui est déjà ?
Qu'y a-t-il de plus fou que de s'opposer à la vie même, qui est maintenant, toujours maintenant ? Abandonnez-vous à ce qui est. Dites "oui" à la vie et vous la verrez soudainement se mettre à fonctionner pour vous plutôt que contre vous.
Il est une source de découragement perçu dont tu souffres peut-être et c'est de croire que cela prend du temps, et que les résultats de l'enseignement de l'Esprit se situent loin dans le futur. Il n'en est rien. Car l'Esprit utilise le temps à sa propre façon, sans être lié par lui. Le temps est son ami en enseignement. Il ne le gaspille pas. Tout le gaspillage que le temps semble apporter n'est dû qu'à ton identification à l'ego, qui utilise le temps pour soutenir sa croyance en la destruction. L'ego, comme l'Esprit, utilise le temps pour te convaincre du caractère inévitable du but et de la fin de l'enseignement. Pour l'ego, le but est la mort, qui est sa fin. Mais pour l'Esprit, le but est la vie, qui n'a pas de fin.
La croyance en l'enfer est inéluctable pour ceux qui s'identifient à l'ego. Leurs cauchemars et leurs peurs y sont tous associés. L'ego enseigne que l'enfer est dans le futur, car tout son enseignement va dans cette direction. L'enfer est son but. Car bien que l'ego vise la mort et la dissolution comme fin, il n'y croit pas. Le but de mort, qu'il souhaite ardemment pour toi, le laisse insatisfait. Nul n'est sans la peur de la mort qui suit les enseignements de l'ego. Or si la mort était considérée simplement comme une fin à la douleur, serait-elle crainte ? Nous avons déjà vu ce paradoxe étrange dans le système de pensée de l'ego, mais jamais aussi clairement qu'ici. Car l'ego doit sembler te garder loin de la peur pour conserver ton allégeance. Or il doit engendrer la peur pour se maintenir lui-même. Encore une fois l'ego essaie, et trop fréquemment avec succès, de faire les deux, en utilisant la dissociation pour tenir ses buts contradictoires ensemble, de sorte qu'ils semblent être réconciliés. L'ego enseigne ainsi : La mort est la fin de tout espoir en ce qui concerne le Ciel. Telle est l'immortalité selon la version de l'ego. Et c'est cela que sa version du temps soutient.
Comme il est morne et désespérant l'usage que l'ego fait du temps ! Comme il est terrifiant ! Car sous son insistance fanatique pour que le passé et le futur soient les mêmes, se cache une menace beaucoup plus insidieuse pour la paix. L'ego n'affiche pas son ultime menace, car il voudrait que ses adorateurs croient encore qu'il peut leur offrir une évasion. Mais la croyance en la culpabilité doit mener à la croyance en l'enfer, ce qu'elle fait toujours. La seule façon dont l'ego permette d'éprouver la peur de l'enfer, c'est en portant l'enfer ici, mais toujours comme un avant-goût du futur. Car nul ne peut croire que le châtiment finira dans la paix, qui pense mériter l'enfer.
L'Esprit enseigne ainsi : Il n'y a pas d'enfer. L'enfer est seulement ce que l'ego a fait du présent. La croyance en l'enfer est ce qui t'empêche de comprendre le présent, parce que tu en as peur. L'Esprit conduit aussi constamment au Ciel que l'ego pousse en enfer. Car l'Esprit, qui ne connaît que le présent, l'utilise pour défaire la peur par laquelle l'ego voudrait rendre le présent inutile. Il n'y a pas d'évasion hors de la peur selon l'usage que l'ego fait du temps. Car le temps, dans son enseignement, n'est qu'un mécanisme d'enseignement pour accumuler la culpabilité jusqu'à ce qu'elle englobe tout et réclame une vengeance éternelle.
L'Esprit déferait tout cela maintenant. La peur n'est pas du présent mais seulement du passé et du futur, qui n'existent pas. Il n'y a pas de peur dans le présent quand chaque instant se détache clairement, séparé du passé et sans son ombre s'étirant jusque dans le futur. Chaque instant est une naissance, propre, non ternie, par laquelle le Fils de Dieu émerge du passé dans le présent. Et le présent s'étend à jamais. Il est si beau et si propre et libre de culpabilité qu'il n'y a là rien d'autre que le bonheur. Il n'y a plus aucun souvenir de ténèbres, et l'immortalité et la joie sont maintenant.
Cette leçon ne prend pas de temps. Car qu'est-ce que le temps sans passé ni futur ? Il a fallu du temps pour te fourvoyer si complètement, mais il ne faut pas du tout de temps pour être ce que tu es. Commence à t'exercer dans l'usage du temps que fait l'Esprit comme aide à l'enseignement vers le bonheur et la paix. Prends l'instant même, maintenant, et imagine que c'est tout le temps qu'il y a. Rien ne peut t'atteindre ici qui vienne du passé, et c'est ici que tu es complètement absous, complètement libre et entièrement sans condamnation. À partir de cet instant saint dans lequel la sainteté est née à nouveau, tu avanceras dans le temps sans crainte et sans sentiment de changement avec le temps.
Le temps est inconcevable sans changement; or la sainteté ne change pas. Apprends de cet instant davantage que le simple fait que l'enfer n'existe pas. En cet instant rédempteur réside le Ciel. Et le Ciel ne changera pas, car la naissance dans le saint présent est le salut qui délivre du changement. Le changement est une illusion, enseignée par ceux qui ne peuvent pas se voir non coupables. Il n'y a pas de changement au Ciel parce qu'il n'y a pas de changement en Dieu. Dans l'instant saint, où tu te vois toi-même resplendissant de liberté, tu te souviendras de Dieu. Car se souvenir de Lui, c'est se souvenir de la liberté.
Si tu es tenté de te décourager en pensant au temps qu'il te faudrait pour changer d'esprit aussi complètement, demande-toi : « Combien de temps dure un instant ? » Ce peu de temps, ne pourrais-tu pas le donner à l'Esprit pour ton salut ? Il n'en demande pas plus, car Il n'a pas besoin de plus. Il faut bien plus de temps pour t'enseigner à être désireux de le Lui donner qu'il n'en faut pour qu'il emploie ce très court instant à t'offrir le Ciel tout entier. En échange de cet instant, Il Se tient prêt à te donner le souvenir de l'éternité.
Jamais tu ne donneras cet instant à l'Esprit au nom de ta délivrance tant que tu ne désires pas le donner à tes frères et soeurs au nom de la leur. Car l'instant de sainteté est partagé et ne peut pas être à toi seul. Souviens-toi donc, quand tu es tenté d'attaquer un frère ou une soeur, que son instant de délivrance est le tien. Les miracles sont les instants de délivrance que tu offres, et recevras. Ils témoignent de ton désir d'être délivré, et d'offrir le temps à l'Esprit pour l'usage qu'il en fait.
Combien de temps dure un instant ? Il dure aussi peu pour ton frère ou ta soeur que pour toi. Exerce-toi à donner cet instant béni de liberté à tous ceux qui sont esclaves du temps, et fais du temps un ami pour eux. Leur instant béni, l'Esprit te le donne par le don que tu en fais. Comme tu le donnes, Il te l'offre. Ne pas sois lent à donner ce que tu voudrais recevoir de Lui, car tu te joins à Lui en donnant. Dans la pureté cristalline de la délivrance que tu donnes, est ton évasion instantanée hors de la culpabilité. Tu dois être saint si tu offres la sainteté.
Combien de temps dure un instant ? Autant qu'il en faut pour rétablir une parfaite santé d'esprit, une paix parfaite et un amour parfait pour chacun, pour Dieu et pour toi-même. Autant qu'il en faut pour te souvenir de l'immortalité, et de tes créations immortelles qui la partagent avec toi. Autant qu'il en faut pour échanger l'enfer contre le Ciel. Assez longtemps pour transcender tout ce que l'ego a fait, et pour monter vers ton Père.
Le temps est ton ami, si tu en laisses l'usage à l'Esprit. Il n'a besoin que de très peu pour te rendre tout le pouvoir de Dieu. Lui qui transcende le temps pour toi comprend à quoi sert le temps. La sainteté ne réside pas dans le temps, mais dans l'éternité. Il n'y eut jamais un instant dans lequel le Fils de Dieu pouvait perdre sa pureté. Son état inchangeable est au-delà du temps, car sa pureté reste à jamais au-delà de l'attaque et sans variabilité. Dans sa sainteté, le temps s'arrête et ne change pas. Ainsi ce n'est plus du tout le temps. Car pris en ce seul instant de l'éternelle sainteté de la création de Dieu, il est transformé en toujours.
Donne l'instant éternel afin que l'éternité soit rappelée à ton souvenir, en cet instant éclatant de parfaite délivrance. Offre le miracle de l'instant saint par l'Esprit, et laisse-lui le soin de te le donner. Personne n'est tout à fait libéré de la souffrance et du chagrin. Ne s'agit-il pas de vivre avec cela plutôt que d'essayer de l'éviter ?
La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. On se l'inflige à soi-même aussi longtemps que, à son insu, on laisse le mental prendre le contrôle de sa vie.
La souffrance que vous créez dans le présent est toujours une forme de non-acceptation, de résistance inconsciente à ce qui est. Sur le plan de la pensée, la résistance est une forme de jugement. Sur le plan émotionnel, c'est une forme de négativité. L'intensité de la souffrance dépend du degré de résistance au moment présent, et celle-ci, en retour, dépend du degré d'identification au mental. Le mental cherche toujours à nier le moment présent et à s'en échapper. Autrement dit, plus on est identifié à son mental, plus on souffre. On peut également l'énoncer ainsi: plus on est à même de respecter et d'accepter le moment présent, plus on est libéré de la douleur, de la souffrance et du mental.
Pourquoi le mental a-t-il tendance à nier l'instant présent ou à y résister ? Parce qu'il ne peut fonctionner et garder le contrôle sans le temps, c'est-à-dire sans le passé et le futur. Il perçoit donc l'intemporel instant présent comme une menace. En fait , le temps et le mental sont indissociables.
Imaginez la Terre dépourvue de toute vie humaine et n'abritant que plantes et animaux . Y aurait-il encore un passé et un futur ? Parler du temps aurait-il encore un sens ? La question "Quelle heure est-il ?" ou "Quelle date sommes-nous ?" – s'il y avait quelqu'un pour la poser - serait vraiment insignifiante. Le chêne ou l'aigle resteraient perplex es devant une telle question. "Quelle heure ?" demanderaient-ils. "Euh, bien entendu, il est... maintenant. Nous sommes maintenant. Existe-t-il autre chose ?".
Bien sûr, pour fonctionner en ce monde, nous avons besoin du mental ainsi que du temps. Mais vient un moment où ils prennent le contrôle de notre vie, et c'est alors que s'installent le dysfonctionnement, la souffrance et le chagrin.
Pour assurer sa position dominante, le mental cherche continuellement à dissimuler l'instant présent derrière le passé et le futur. Par conséquent, lorsque la vitalité et le potentiel créatif infini de l'Être, indissociable du moment présent, sont jugulés par le temps, votre nature véritable est éclipsée par le mental. Une charge de temps de plus en plus lourde s'accumule sans cesse dans l'esprit humain.
Tous les individus pâtissent sous ce fardeau, mais ils continuent aussi de l'étoffer chaque fois qu'ils ignorent ou nient ce précieux instant, ou le réduisent à un moy en d'arriver à quelque instant futur qui n'existe que dans le mental, jamais dans la réalité.
L'accumulation de temps dans le mental humain, collect if et individuel comporte également, en quantité immense, des résidus de souffrance passée.
Si vous ne voulez plus créer de souffrance pour vous-mêmes et pour d'autres, si vous ne voulez plus rien ajouter aux résidus de cette souffrance passée qui vit encore en vous, ne créez plus de temps, ou du moins, n'en créez pas plus qu'il ne vous en faut pour faire face à la vie de tous les jours. Comment cesser de créer du temps ? Prenez profondément conscience que le moment présent est toujours uniquement ce que vous avez. Faites de l'instant présent le point de mire principal de votre vie. Tandis qu'auparavant vous habitiez le temps et accordiez de petites visites à l'instant présent, faites du "maintenant" votre lieu de résidence principal et accordez de brèves visites au passé et au futur lorsque vous devez affronter les aspects pratiques de votre vie. Dites toujours "oui" au moment présent. Qu'y aurait-il de plus futile, de plus insensé, que de résister intérieurement à ce qui est déjà ?
Qu'y a-t-il de plus fou que de s'opposer à la vie même, qui est maintenant, toujours maintenant ? Abandonnez-vous à ce qui est. Dites "oui" à la vie et vous la verrez soudainement se mettre à fonctionner pour vous plutôt que contre vous.