Suis-je autorisé à marcher sur cette belle planète ?

Ce monde peut nous atteindre, mais quand nous sommes dans notre passion, nous lui laissons loisir de faire ses propres drames, pendant que nous marchons d'un pied ferme vers le but : survivre spirituellement, individuellement et collectivement. Et je vois devant moi que les leçons de tolérance m'offrent la délivrance : une ère d'équilibre.

Que va être donc ma prochaine cocréation ? Je vois clairement que ma volonté se joint parfaitement au désir de mon Ajusteur de Pensée, qui est de fusionner éternellement avec mon origine mortelle. Cela viendra promptement, comme un éclair dont la foudre s'abat sur ce monde pour délocaliser la nouvelle présence que je suis en potentialité. Il me sera dès lors difficile de garder les pieds sur cette Terre...

Je déclare que ma volonté est d'être parfaitement un pèlerin de la lumière, qui satisfait pleinement la nature du Père Créateur. Je choisis plus consciemment encore, de moi-même dans mon propre coeur, de l'aimer et de l'adorer volontairement, de lui offrir la consécration aimante de ma volonté humaine à l'exécution de sa volonté comme le don le plus précieux et l'unique réellement valable qu'une créature puisse faire. En Lui je vis, me meut et ai mon existence. Il n'y a rien que je puisse donner à Dieu, excepté ce choix de me conformer à sa volonté.

Je me suis laissé dominer par l'esprit et je deviens de plus en plus spirituel, pour finalement atteindre l'unité ultime avec l'esprit divin qui survit et me guide, et de cette manière j'atteints la survie et l'éternité de l'existence de ma personnalité.

C'est pourquoi j'affirme que je suis issu de l'Éternel, et je suis maintes fois retourné en présence du Père Universel. Je connais l'actualité et la personnalité de la Source-Centre-Première, le Père Infini et Universel. Je sais que le Grand Dieu, tout en étant absolu, éternel et infini, est également bon, divin et gracieux. Dieu est esprit, et Dieu est amour, et ces attributs sont révélés à l'univers de la manière la plus complète dans le Fils Éternel.

J'en ai fini ici-bas, j'ai achevé mon parcours terrestre sous ma forme temporaire, j'ai terminé mon voyage d'épreuve dans la chair. L'esprit qui m'habite retourne à Dieu qui me l'a donné. Ce fragment de Dieu m'emmène avec lui pour ne faire qu'un avec lui. Il s'est manifesté à moi d'une manière infaillible, dans la mesure de ma capacité à saisir spirituellement les qualités de vérité, de beauté et de bonté divines. Ma divine présence ne permet pas à la grandeur de Dieu, à son infinité, d'obscurcir ou d'éclipser sa personnalité; je me réjouis dans l'assurance qu'il est une personne, car Il m'a tant aimé qu'il a pourvu à mon éternelle progression spirituelle et trouve sa joie en moi, son fils.

En cherchant Dieu j'ai rencontré son Fils, et en le voyant par la foi parfaite, ma transformation spirituelle complète m'a permis de voir Dieu et effectivement d'atteindre le Paradis. Il m'a connu et je l'ai connu, il m'a aimé et je l'ai aimé, il m'a témoigné de l'amitié et il me connaît comme l'ami de Dieu. Il a participé directement à la lutte de ma personnalité, car j'ai cherché, avec son aide, à faire l'ascension des mondes d'en haut spirituellement parfaits.

Dans toutes mes afflictions, il a été affligé, dans tous mes triomphes, il a triomphé en moi et avec moi. Il a réalisé dans la plénitude de la conscience divine toute l'expérience individuelle que j'ai gagnée au cours de mes luttes progressives. C'est vrai aussi que j'ai consacré totalement à cet effort tous les dons de personnalité dont j'ai été nanti, et je n'ai manqué ni de dévotion ni d'enthousiasme, me conformant de tout coeur et intelligemment à la volonté divine, avec qui j'ai une relation sublime, le seul Dieu qui s'évalue lui-même de façon parfaite, correcte et complète, éternellement conscient de sa propre infinité et de son éternité, connaissant pleinement sa perfection et son pouvoir. Il est le grand et seul Je Suis.

Combien il est futile et puéril d'en appeler à un tel Dieu pour qu'il modifie ses décrets immuables en vue de nous éviter les justes conséquences opératoires de ses sages lois naturelles et de ses justes commandements spirituels. Mais il est vrai que, même lorsque cette justice fait récolter la moisson des mauvaises actions, cette justice divine est toujours tempérée de miséricorde. La sagesse infinie est l'arbitre éternel qui détermine les proportions de justice et de miséricorde qui seront dispensées dans des circonstances données. Dieu est spontanément bienveillant, compatissant par nature et perpétuellement miséricordieux. Il n'est jamais nécessaire de faire appel à une influence pour obtenir sa bienveillance affectueuse. Le besoin des créatures est entièrement suffisant pour donner libre cours à sa tendre miséricorde et à sa grâce salvatrice. Puisque Dieu sait tout ce qui concerne ses enfants, il lui est facile de pardonner. Mieux l'être humain comprend son prochain, plus il lui est facile de lui pardonner et même de l'aimer.

Après tout, la plus grande preuve de la bonté de Dieu et la raison suprême pour l'aimer est le don du Père qui habite en nous. Bien que nous ne puissions trouver Dieu par une enquête, si nous voulons nous soumettre aux directives de l'esprit intérieur, nous serons infailliblement guidés pas à pas, vie après vie, à travers les univers et âges successifs, jusqu'à ce que nous finissions par nous trouver en présence de la personnalité paradisiaque du Père Universel.

Je trouve facile et agréable d'adorer quelqu'un de si grand qui se dévoue en même temps si affectueusement à un ministère sublimant envers ses humbles créatures. J'aime tout naturellement quelqu'un de si puissant pour créer et contrôler sa création et qui cependant manifeste une bonté si parfaite et une telle fidélité dans la bienveillance affectueuse qui nous couvre de son ombre. Je crois que j'aimerais Dieu tout autant s'il n'était pas si grand ni si puissant, pourvu qu'il soit aussi bon et aussi miséricordieux. J'aime le Père, plus pour sa nature que par égard pour ses stupéfiants attributs. L'expérience d'aimer est dans une grande mesure une réponse directe à l'expérience d'être aimé. Sachant que Dieu m'aime, je devrais continuer à l'aimer suprêmement, même s'il était dépouillé de tous ses attributs de suprématie, d'ultimité et d'absoluité.

Quelle fructification du plan et du dessein éternels des Dieux quand l'amour intelligent de l'enfant créé donne pleine satisfaction à l'amour infini du Père Créateur !

J'ai l'assurance céleste de survivre pour trouver Dieu en faisant l'expérience progressive de devenir de plus en plus semblable à lui. Pour chacun de nous et pour nous tous, Dieu est approchable, le Père est accessible, la voie est ouverte. Les forces d'amour divin et les voies et moyens de l'administration divine sont tous imbriqués dans un effort pour aider, dans tous les univers, toute intelligence qui en est digne, à s'avancer jusqu'en présence du Père Universel au Paradis. Ne doutons pas qu'un jour nous nous trouverons devant la présence divine et centrale, et que nous la verrons (parlant au figuré) face à face.

Que tu puisses toujours prendre plaisir à cette éventualité certaine.