Jésus comprenait le mental des êtres humains; il connaissait le fond de leur coeur. Si ses enseignements avaient été transmis tels qu'il les présenta, avec pour seul commentaire l'interprétation inspirée de sa vie terrestre, toutes les nations et toutes les religions du monde auraient rapidement embrassé l'évangile du royaume. Les efforts bien intentionnés des premiers disciples de Jésus pour reformuler ses enseignements, afin de les rendre plus acceptables pour certaines nations, races et religions, eurent simplement pour effet de rendre ces enseignements moins acceptables pour toutes les autres nations, races et religions.
Dans ses efforts pour attirer l'attention favorable de certains groupes de son époque sur les enseignements de Jésus, l'apôtre Paul écrivit de nombreuses lettres d'instructions et de recommandations. D'autres éducateurs de l'évangile de Jésus en firent autant, mais aucun d'eux n'imagina que ces écrits seraient ultérieurement réunis par ceux qui voudraient les présenter comme constituant les enseignements de Jésus. En conséquence, bien que ce qu'on appelle le christianisme contienne plus d'éléments de l'évangile du Maitre que toute autre religion, il contient aussi beaucoup de données que Jésus n'enseigna pas. Outre l'incorporation, dans le christianisme primitif, de nombreux enseignements des mystères persans et de beaucoup d'éléments de la philosophie grecque, deux grandes fautes furent commises :
A ce moment-là, la renommée de Jésus reposait principalement sur sa réputation de guérisseur, mais il ne s'ensuit pas qu'il dût toujours en être ainsi. À mesure que le temps passait, on le rechercha de plus en plus pour son aide spirituelle. Toutefois, c'étaient les cures physiques qui exerçaient sur le peuple l'attrait le plus direct et le plus immédiat. L'aide de Jésus était de plus en plus demandée par les victimes de l'esclavage moral et des obsessions mentales; il leur enseignait invariablement le chemin de la délivrance. Des pères recherchaient ses conseils pour diriger leurs fils, et des mères lui demandaient secours pour orienter leurs filles. Ceux qui siégeaient dans l'obscurité venaient vers lui, et il leur révélait la lumière de vie. Il prêtait toujours l'oreille aux infortunes de l'humanité et il aidait toujours quiconque recherchait son ministère.
Pendant que le Créateur lui-même était sur terre, incarné dans la similitude de la chair mortelle, il était inévitable que des choses extraordinaires se produisent. Cependant, on ne devrait jamais approcher Jésus au travers de ces évènements dits miraculeux. Apprenons à approcher les miracles par Jésus, mais ne commettons pas la faute d'approcher Jésus par les miracles. Cette recommandation est légitime, bien que Jésus de Nazareth soit l'unique fondateur de religion qui ait accompli sur terre des actes supramatériels.
Le trait le plus étonnant et le plus révolutionnaire de la mission terrestre de Michael fut son attitude envers les femmes. À une époque et dans une génération où il était malséant pour un être humain de saluer en public même sa propre femme, Jésus osa emmener des femmes pour enseigner l'évangile en liaison avec sa troisième tournée de prédication en Galilée. Et il eut le courage suprême de le faire en dépit de l'enseignement rabbinique qui proclamait : “ Mieux vaut bruler les paroles de la loi que de les remettre à des femmes. ”
En une seule génération, Jésus fit sortir les femmes d'un oubli irrespectueux et les libéra des corvées serviles des âges primitifs. C'est à la honte de la religion qui osa se qualifier du nom de Jésus, de n'avoir pas eu le courage moral de suivre ce noble exemple dans son attitude ultérieure envers les femmes.
Les gens auxquels Jésus se mêlait le trouvaient entièrement dégagé des superstitions de l'époque. Il était libre de préjugés religieux et n'était jamais intolérant. Rien dans son coeur ne ressemblait à un antagonisme social. Il se conformait à ce qui était bon dans la religion de ses ancêtres, mais n'hésitait pas à négliger les traditions humaines de superstition et de servitude. Il osa enseigner que les catastrophes de la nature, les accidents du temps et d'autres évènements calamiteux ne sont ni des châtiments du jugement divin ni des décrets mystérieux de la Providence. Il condamna la dévotion servile à des cérémonies dépourvues de sens, et dénonça le sophisme du culte matérialiste. Il proclama hardiment la liberté spirituelle des êtres humains et osa enseigner que les mortels incarnés sont, en fait et en vérité, des fils du Dieu vivant.
Jésus transcenda tous les enseignements de ses ancêtres lorsqu'il substitua audacieusement des coeurs sans souillure à des mains sans souillure, comme signes de la vraie religion. Il remplaça la tradition par la réalité et balaya toutes les prétentions de la vanité et de l'hypocrisie. Et, cependant, cet intrépide homme de Dieu ne donna pas libre cours à des critiques destructives, et ne manifesta pas un complet dédain pour les usages religieux, sociaux, économiques et politiques de son temps. Il n'était pas un révolutionnaire militant; il était un évolutionniste progressiste. Il ne se lança dans la destruction de ce qui était qu'en offrant simultanément à ses compagnons la chose supérieure qui devrait être.
Jésus obtint l'obéissance de ses disciples sans l'exiger. Parmi tous les êtres humains qui reçurent son appel personnel, trois seulement refusèrent cette invitation à devenir ses disciples. Il exerçait un pouvoir d'attraction particulier sur les êtres humains, mais n'était pas dictatorial. Il commandait la confiance, et jamais personne ne fut froissé de recevoir un ordre de lui. Il assumait une autorité absolue sur ses disciples, mais nul n'y fit jamais d'objection. Il permettait à ses disciples de l'appeler Maitre.
Le Maitre était admiré par tous ceux qu'il rencontrait, sauf par ceux qui entretenaient des préjugés religieux bien enracinés et par ceux qui croyaient discerner un danger politique dans ses enseignements. Ses auditeurs étaient étonnés de l'originalité et de l'autorité de son enseignement. Ils s'émerveillaient de sa patience envers les arriérés et les importuns qui l'interrogeaient. Il inspirait de l'espoir et de la confiance au coeur de tous ceux qui bénéficiaient de son ministère. Seuls le craignaient ceux qui ne l'avaient jamais rencontré, et seuls le haïssaient ceux qui le considéraient comme le champion d'une vérité destinée à détruire le mal et l'erreur qu'ils avaient décidé de maintenir à tout prix dans leur coeur.
Sur ses amis comme sur ses ennemis, il exerçait une forte et particulière influence de fascination. Des multitudes le suivaient pendant des semaines, rien que pour entendre ses paroles bienveillantes et observer la simplicité de sa vie. Des hommes et des femmes dévoués aimaient Jésus d'une affection presque surhumaine, et mieux ils le connaissaient, plus ils l'aimaient, et tout ceci est resté vrai. Même aujourd'hui et dans tous les âges futurs, mieux un être humain connaîtra cet être Homme-Dieu, plus il l'aimera et voudra le suivre.
Dans ses efforts pour attirer l'attention favorable de certains groupes de son époque sur les enseignements de Jésus, l'apôtre Paul écrivit de nombreuses lettres d'instructions et de recommandations. D'autres éducateurs de l'évangile de Jésus en firent autant, mais aucun d'eux n'imagina que ces écrits seraient ultérieurement réunis par ceux qui voudraient les présenter comme constituant les enseignements de Jésus. En conséquence, bien que ce qu'on appelle le christianisme contienne plus d'éléments de l'évangile du Maitre que toute autre religion, il contient aussi beaucoup de données que Jésus n'enseigna pas. Outre l'incorporation, dans le christianisme primitif, de nombreux enseignements des mystères persans et de beaucoup d'éléments de la philosophie grecque, deux grandes fautes furent commises :
- L'effort pour relier directement l'enseignement de l'évangile à la théologie juive, tel qu'illustré par les doctrines chrétiennes de l'expiation, enseignant que Jésus était le Fils dont le sacrifice satisferait la sévère justice du Père et apaiserait le courroux divin. Ces enseignements naquirent de tentatives louables pour rendre l'évangile du royaume plus acceptable aux Juifs incrédules. Si ces efforts manquèrent leur but en ce qui concerne le ralliement des Juifs, ils ne manquèrent pas d'embrouiller et d'aliéner de nombreuses âmes sincères de toutes les générations ultérieures.
- La seconde grande bévue des premiers disciples du Maitre, une erreur que toutes les générations ultérieures ont persisté à perpétuer, fut d'organiser la doctrine chrétienne aussi complètement autour de la personne de Jésus. Cet accent excessif mis sur la personnalité de Jésus, dans la théologie du christianisme, a contribué à obscurcir ses enseignements. Tout cela a rendu de plus en plus difficile aux Juifs, aux Mahométans, aux Hindous et aux autres membres des religions orientales d'accepter les enseignements de Jésus. Nous ne voudrions pas minimiser la place de sa personne dans une religion qui peut porter son nom, mais nous ne voudrions pas non plus permettre à cette considération d'éclipser sa vie inspirante ou de supplanter son message de salut : la paternité de Dieu et la fraternité des êtres humains.
A ce moment-là, la renommée de Jésus reposait principalement sur sa réputation de guérisseur, mais il ne s'ensuit pas qu'il dût toujours en être ainsi. À mesure que le temps passait, on le rechercha de plus en plus pour son aide spirituelle. Toutefois, c'étaient les cures physiques qui exerçaient sur le peuple l'attrait le plus direct et le plus immédiat. L'aide de Jésus était de plus en plus demandée par les victimes de l'esclavage moral et des obsessions mentales; il leur enseignait invariablement le chemin de la délivrance. Des pères recherchaient ses conseils pour diriger leurs fils, et des mères lui demandaient secours pour orienter leurs filles. Ceux qui siégeaient dans l'obscurité venaient vers lui, et il leur révélait la lumière de vie. Il prêtait toujours l'oreille aux infortunes de l'humanité et il aidait toujours quiconque recherchait son ministère.
Pendant que le Créateur lui-même était sur terre, incarné dans la similitude de la chair mortelle, il était inévitable que des choses extraordinaires se produisent. Cependant, on ne devrait jamais approcher Jésus au travers de ces évènements dits miraculeux. Apprenons à approcher les miracles par Jésus, mais ne commettons pas la faute d'approcher Jésus par les miracles. Cette recommandation est légitime, bien que Jésus de Nazareth soit l'unique fondateur de religion qui ait accompli sur terre des actes supramatériels.
Le trait le plus étonnant et le plus révolutionnaire de la mission terrestre de Michael fut son attitude envers les femmes. À une époque et dans une génération où il était malséant pour un être humain de saluer en public même sa propre femme, Jésus osa emmener des femmes pour enseigner l'évangile en liaison avec sa troisième tournée de prédication en Galilée. Et il eut le courage suprême de le faire en dépit de l'enseignement rabbinique qui proclamait : “ Mieux vaut bruler les paroles de la loi que de les remettre à des femmes. ”
En une seule génération, Jésus fit sortir les femmes d'un oubli irrespectueux et les libéra des corvées serviles des âges primitifs. C'est à la honte de la religion qui osa se qualifier du nom de Jésus, de n'avoir pas eu le courage moral de suivre ce noble exemple dans son attitude ultérieure envers les femmes.
Les gens auxquels Jésus se mêlait le trouvaient entièrement dégagé des superstitions de l'époque. Il était libre de préjugés religieux et n'était jamais intolérant. Rien dans son coeur ne ressemblait à un antagonisme social. Il se conformait à ce qui était bon dans la religion de ses ancêtres, mais n'hésitait pas à négliger les traditions humaines de superstition et de servitude. Il osa enseigner que les catastrophes de la nature, les accidents du temps et d'autres évènements calamiteux ne sont ni des châtiments du jugement divin ni des décrets mystérieux de la Providence. Il condamna la dévotion servile à des cérémonies dépourvues de sens, et dénonça le sophisme du culte matérialiste. Il proclama hardiment la liberté spirituelle des êtres humains et osa enseigner que les mortels incarnés sont, en fait et en vérité, des fils du Dieu vivant.
Jésus transcenda tous les enseignements de ses ancêtres lorsqu'il substitua audacieusement des coeurs sans souillure à des mains sans souillure, comme signes de la vraie religion. Il remplaça la tradition par la réalité et balaya toutes les prétentions de la vanité et de l'hypocrisie. Et, cependant, cet intrépide homme de Dieu ne donna pas libre cours à des critiques destructives, et ne manifesta pas un complet dédain pour les usages religieux, sociaux, économiques et politiques de son temps. Il n'était pas un révolutionnaire militant; il était un évolutionniste progressiste. Il ne se lança dans la destruction de ce qui était qu'en offrant simultanément à ses compagnons la chose supérieure qui devrait être.
Jésus obtint l'obéissance de ses disciples sans l'exiger. Parmi tous les êtres humains qui reçurent son appel personnel, trois seulement refusèrent cette invitation à devenir ses disciples. Il exerçait un pouvoir d'attraction particulier sur les êtres humains, mais n'était pas dictatorial. Il commandait la confiance, et jamais personne ne fut froissé de recevoir un ordre de lui. Il assumait une autorité absolue sur ses disciples, mais nul n'y fit jamais d'objection. Il permettait à ses disciples de l'appeler Maitre.
Le Maitre était admiré par tous ceux qu'il rencontrait, sauf par ceux qui entretenaient des préjugés religieux bien enracinés et par ceux qui croyaient discerner un danger politique dans ses enseignements. Ses auditeurs étaient étonnés de l'originalité et de l'autorité de son enseignement. Ils s'émerveillaient de sa patience envers les arriérés et les importuns qui l'interrogeaient. Il inspirait de l'espoir et de la confiance au coeur de tous ceux qui bénéficiaient de son ministère. Seuls le craignaient ceux qui ne l'avaient jamais rencontré, et seuls le haïssaient ceux qui le considéraient comme le champion d'une vérité destinée à détruire le mal et l'erreur qu'ils avaient décidé de maintenir à tout prix dans leur coeur.
Sur ses amis comme sur ses ennemis, il exerçait une forte et particulière influence de fascination. Des multitudes le suivaient pendant des semaines, rien que pour entendre ses paroles bienveillantes et observer la simplicité de sa vie. Des hommes et des femmes dévoués aimaient Jésus d'une affection presque surhumaine, et mieux ils le connaissaient, plus ils l'aimaient, et tout ceci est resté vrai. Même aujourd'hui et dans tous les âges futurs, mieux un être humain connaîtra cet être Homme-Dieu, plus il l'aimera et voudra le suivre.