Parmi tous les actes audacieux accomplis par Jésus en liaison avec sa carrière terrestre, le plus stupéfiant fut son annonce soudaine : « Demain matin, nous sélectionnerons dix femmes pour travailler au ministère du royaume. »
Au commencement de la quinzaine où les apôtres et les évangélistes devaient s'absenter de Bethsaïde pour leurs vacances, Jésus pria David Zébédée de faire revenir ses parents à la maison et d'envoyer des messagers convoquant, à Bethsaïde, dix femmes dévouées qui avaient précédemment servi dans l'administration du camp et à l'infirmerie dans les tentes.
Ces femmes avaient toutes écouté les leçons données aux jeunes évangélistes, mais jamais ni elles ni leurs instructeurs n'avaient imaginé que Jésus oserait charger des femmes d'enseigner l'évangile du royaume et de soigner les malades.
Voici les noms de ces dix femmes choisies et mandatées par Jésus : Suzanne, la fille de l'ancien chazan de la synagogue de Nazareth; Jeanne, la femme de Chuza l'intendant d'Hérode Antipas; Élisabeth, la fille d'un riche juif de Tibériade et de Sepphoris; Marthe, la soeur ainée d'André et de Pierre; Rachel, la belle-soeur de Jude, frère de sang de Jésus; Nasanta, la fille d'Elman, le médecin syrien; Milcha, une cousine de l'apôtre Thomas; Ruth, la fille ainée de Matthieu Lévi; Celta, la fille d'un centurion romain; et Agaman, une veuve de Damas. Ultérieurement, Jésus ajouta deux autres femmes à ce groupe : Marie-Madeleine et Rébecca, la fille de Joseph d'Arimathie.
Jésus autorisa ces femmes à établir leur propre organisation et chargea Judas Iscariot de leur procurer des fonds pour s'équiper et acheter des bêtes de somme. Les dix élurent Suzanne comme chef et Jeanne comme trésorière. À partir de ce moment-là, elles pourvurent à leurs propres besoins et n'eurent plus jamais recours à l'aide de Judas.
À cette époque, il n'était même pas permis aux femmes de se tenir dans l'enceinte principale de la synagogue; elles étaient confinées dans la galerie des femmes. Ce fut un évènement des plus étonnants de les voir admises comme éducatrices autorisées du nouvel évangile du royaume.
La mission que Jésus confia à ces dix femmes, en les sélectionnant pour l'enseignement et pour le ministère de l'évangile, fut la proclamation d'émancipation qui libérait toutes les femmes pour toujours; les êtres humains devaient cesser de considérer les femmes comme spirituellement inférieures à eux. Ce fut nettement un choc, même pour les douze apôtres. Ils avaient maintes fois entendu le Maitre dire que “ dans le royaume des cieux, il n'y a ni riche ni pauvre, ni être humain libre ni esclave, ni être humain ni femme, mais tous sont également les fils et les filles de Dieu ”. Malgré cela, les apôtres furent littéralement frappés de stupeur lorsque Jésus proposa officiellement de nommer ces dix femmes comme éducatrices religieuses, et même de leur permettre de voyager avec eux.
Tout le pays fut mis en émoi par cette façon d'agir, et les ennemis de Jésus tirèrent grand parti de cette décision. Mais, partout, les femmes qui croyaient à la bonne nouvelle soutinrent résolument leurs soeurs choisies et approuvèrent partout, sans hésitation, cette reconnaissance tardive de la place des femmes dans l'oeuvre religieuse. Immédiatement après le départ du Maitre, les apôtres mirent en pratique cette libération des femmes en leur accordant la place qui convenait, mais les générations suivantes retournèrent aux anciennes coutumes. Durant toute l'époque primitive de l'Église chrétienne, les femmes éducatrices et ministres furent appelées diaconesses, et on leur accorda une récognition générale. Quant à Paul, il accepta bien la chose en théorie, mais ne l'incorpora jamais réellement dans son comportement et trouva personnellement difficile de la mettre en pratique.
Les femmes voyageaient à l'arrière-garde. Durant les conférences, elles s'asseyaient toujours en groupe, en avant et à droite de l'orateur. Des femmes en nombre croissant s'étaient mises à croire à l'évangile du royaume. Quand elles voulaient avoir un entretien personnel avec Jésus ou l'un des apôtres, c'était une source de grandes difficultés et d'embarras sans fin. Maintenant, tout était changé. Quand l'une des croyantes voulait voir le Maitre ou conférer avec les apôtres, elle allait trouver Suzanne, qui la faisait accompagner par l'une des douze femmes évangélistes, toutes deux se rendaient aussitôt auprès du Maitre ou l'un de ses apôtres.
Ce fut à Magdala que les femmes démontrèrent, pour la première fois, leur utilité et justifièrent la sagesse qui les avait fait choisir. André avait imposé à ses associés des règles plutôt strictes pour la coopération personnelle avec des femmes, surtout avec celles de réputation douteuse. Lorsque le groupe arriva à Magdala, les dix femmes évangélistes furent libres d'entrer dans les mauvais lieux et de prêcher directement la bonne nouvelle à toutes les pensionnaires. Et, quand elles visitèrent les malades, il leur était possible, dans leur ministère, d'entrer dans l'intimité de leurs soeurs éprouvées.
A la suite des efforts de ces dix femmes (ultérieurement connues comme les douze femmes) dans cette ville, Marie la Magdaléenne fut gagnée au royaume. Par une succession de malheurs, et comme conséquence de l'attitude de la bonne société envers les femmes qui commettent de semblables erreurs de jugement, cette femme avait échoué dans l'un des mauvais lieux de Magdala. Ce furent Marthe et Rachel qui lui expliquèrent que les portes du royaume étaient ouvertes même à ses pareilles. Marie crut la bonne nouvelle et fut baptisée le lendemain par Pierre.
Marie-Madeleine devint l'éducatrice la plus efficace de l'évangile au groupe de ces douze femmes évangélistes. Elle fut choisie pour ce service à Jotapata, avec Rébecca, environ quatre semaines après sa conversion. Durant tout le reste de la vie terrestre de Jésus, Marie, Rébecca et leurs compagnes continuèrent à travailler fidèlement et efficacement pour éclairer et relever leurs soeurs opprimées. Quand la dernière et tragique scène du drame de la vie de Jésus se jouait, et bien que tous les apôtres, sauf un, se fussent enfuis, ces femmes restèrent toutes à leur poste et aucune d'entre elles ne le renia ni ne le trahit.
Les offices du sabbat du groupe apostolique avaient été confiés aux soins des femmes par André, sur instructions de Jésus. Bien entendu, cela signifiait qu'ils ne pouvaient être célébrés dans la synagogue. Les femmes désignèrent Jeanne pour prendre les choses en mains à cette occasion, et elle lut des passages des Écritures concernant l'oeuvre des femmes dans la vie religieuse d'Israël, en se référant à Miriam, Déborah, Esther et plusieurs autres.
Au commencement de la quinzaine où les apôtres et les évangélistes devaient s'absenter de Bethsaïde pour leurs vacances, Jésus pria David Zébédée de faire revenir ses parents à la maison et d'envoyer des messagers convoquant, à Bethsaïde, dix femmes dévouées qui avaient précédemment servi dans l'administration du camp et à l'infirmerie dans les tentes.
Ces femmes avaient toutes écouté les leçons données aux jeunes évangélistes, mais jamais ni elles ni leurs instructeurs n'avaient imaginé que Jésus oserait charger des femmes d'enseigner l'évangile du royaume et de soigner les malades.
Voici les noms de ces dix femmes choisies et mandatées par Jésus : Suzanne, la fille de l'ancien chazan de la synagogue de Nazareth; Jeanne, la femme de Chuza l'intendant d'Hérode Antipas; Élisabeth, la fille d'un riche juif de Tibériade et de Sepphoris; Marthe, la soeur ainée d'André et de Pierre; Rachel, la belle-soeur de Jude, frère de sang de Jésus; Nasanta, la fille d'Elman, le médecin syrien; Milcha, une cousine de l'apôtre Thomas; Ruth, la fille ainée de Matthieu Lévi; Celta, la fille d'un centurion romain; et Agaman, une veuve de Damas. Ultérieurement, Jésus ajouta deux autres femmes à ce groupe : Marie-Madeleine et Rébecca, la fille de Joseph d'Arimathie.
Jésus autorisa ces femmes à établir leur propre organisation et chargea Judas Iscariot de leur procurer des fonds pour s'équiper et acheter des bêtes de somme. Les dix élurent Suzanne comme chef et Jeanne comme trésorière. À partir de ce moment-là, elles pourvurent à leurs propres besoins et n'eurent plus jamais recours à l'aide de Judas.
À cette époque, il n'était même pas permis aux femmes de se tenir dans l'enceinte principale de la synagogue; elles étaient confinées dans la galerie des femmes. Ce fut un évènement des plus étonnants de les voir admises comme éducatrices autorisées du nouvel évangile du royaume.
La mission que Jésus confia à ces dix femmes, en les sélectionnant pour l'enseignement et pour le ministère de l'évangile, fut la proclamation d'émancipation qui libérait toutes les femmes pour toujours; les êtres humains devaient cesser de considérer les femmes comme spirituellement inférieures à eux. Ce fut nettement un choc, même pour les douze apôtres. Ils avaient maintes fois entendu le Maitre dire que “ dans le royaume des cieux, il n'y a ni riche ni pauvre, ni être humain libre ni esclave, ni être humain ni femme, mais tous sont également les fils et les filles de Dieu ”. Malgré cela, les apôtres furent littéralement frappés de stupeur lorsque Jésus proposa officiellement de nommer ces dix femmes comme éducatrices religieuses, et même de leur permettre de voyager avec eux.
Tout le pays fut mis en émoi par cette façon d'agir, et les ennemis de Jésus tirèrent grand parti de cette décision. Mais, partout, les femmes qui croyaient à la bonne nouvelle soutinrent résolument leurs soeurs choisies et approuvèrent partout, sans hésitation, cette reconnaissance tardive de la place des femmes dans l'oeuvre religieuse. Immédiatement après le départ du Maitre, les apôtres mirent en pratique cette libération des femmes en leur accordant la place qui convenait, mais les générations suivantes retournèrent aux anciennes coutumes. Durant toute l'époque primitive de l'Église chrétienne, les femmes éducatrices et ministres furent appelées diaconesses, et on leur accorda une récognition générale. Quant à Paul, il accepta bien la chose en théorie, mais ne l'incorpora jamais réellement dans son comportement et trouva personnellement difficile de la mettre en pratique.
Les femmes voyageaient à l'arrière-garde. Durant les conférences, elles s'asseyaient toujours en groupe, en avant et à droite de l'orateur. Des femmes en nombre croissant s'étaient mises à croire à l'évangile du royaume. Quand elles voulaient avoir un entretien personnel avec Jésus ou l'un des apôtres, c'était une source de grandes difficultés et d'embarras sans fin. Maintenant, tout était changé. Quand l'une des croyantes voulait voir le Maitre ou conférer avec les apôtres, elle allait trouver Suzanne, qui la faisait accompagner par l'une des douze femmes évangélistes, toutes deux se rendaient aussitôt auprès du Maitre ou l'un de ses apôtres.
Ce fut à Magdala que les femmes démontrèrent, pour la première fois, leur utilité et justifièrent la sagesse qui les avait fait choisir. André avait imposé à ses associés des règles plutôt strictes pour la coopération personnelle avec des femmes, surtout avec celles de réputation douteuse. Lorsque le groupe arriva à Magdala, les dix femmes évangélistes furent libres d'entrer dans les mauvais lieux et de prêcher directement la bonne nouvelle à toutes les pensionnaires. Et, quand elles visitèrent les malades, il leur était possible, dans leur ministère, d'entrer dans l'intimité de leurs soeurs éprouvées.
A la suite des efforts de ces dix femmes (ultérieurement connues comme les douze femmes) dans cette ville, Marie la Magdaléenne fut gagnée au royaume. Par une succession de malheurs, et comme conséquence de l'attitude de la bonne société envers les femmes qui commettent de semblables erreurs de jugement, cette femme avait échoué dans l'un des mauvais lieux de Magdala. Ce furent Marthe et Rachel qui lui expliquèrent que les portes du royaume étaient ouvertes même à ses pareilles. Marie crut la bonne nouvelle et fut baptisée le lendemain par Pierre.
Marie-Madeleine devint l'éducatrice la plus efficace de l'évangile au groupe de ces douze femmes évangélistes. Elle fut choisie pour ce service à Jotapata, avec Rébecca, environ quatre semaines après sa conversion. Durant tout le reste de la vie terrestre de Jésus, Marie, Rébecca et leurs compagnes continuèrent à travailler fidèlement et efficacement pour éclairer et relever leurs soeurs opprimées. Quand la dernière et tragique scène du drame de la vie de Jésus se jouait, et bien que tous les apôtres, sauf un, se fussent enfuis, ces femmes restèrent toutes à leur poste et aucune d'entre elles ne le renia ni ne le trahit.
Les offices du sabbat du groupe apostolique avaient été confiés aux soins des femmes par André, sur instructions de Jésus. Bien entendu, cela signifiait qu'ils ne pouvaient être célébrés dans la synagogue. Les femmes désignèrent Jeanne pour prendre les choses en mains à cette occasion, et elle lut des passages des Écritures concernant l'oeuvre des femmes dans la vie religieuse d'Israël, en se référant à Miriam, Déborah, Esther et plusieurs autres.