QUAKERS
Le démon fortifié se presse à nos portesPourtant la solution a été démontrée
Juste à portée de main, mais il faut dépasser
Nos systèmes de croyance afin de l'attraper
Evoluer et changer pour trouver l'unité
Si je tiens à ce que ce mot figure dans mon abécédaire, c'est parce que ces braves gens que furent et sont encore les quakers le méritent amplement. Ils représentent en effet l'une des visions chrétiennes les plus proches de l'archétype que Jésus aurait espéré voir appliquer pour l'Église dont il avait confié les premières rênes à Pierre. Ce courant existe depuis les premiers Chrétiens, mais, représenté par un nombre très minoritaire parmi l'ensemble des croyants, il ne put, jusqu'au XVIIe siècle, pas fait entendre sa voix, les doctrines Pauliennes ayant finalement gagné la guerre des théories philosophico-religieuses à propos du message de Jésus et son explication des textes évangéliques.
Quand l'Église Catholique ne put plus maintenir l'ensemble des populations du monde dit civilisé de l'époque, entièrement par la faute des misérables Papes lucifériens supposés la représenter qui se succédèrent à ce poste Ô combien respectable et universellement honorifique pendant des siècles et des siècles, s'attaquant principalement aux femmes et aux scientifiques, aux Juifs (déjà) et aux Arabes, faisant brûler les uns par centaines de milliers pour faits de sorcellerie et dépêchant aux autres des hordes de soi-disant croisés avides de sang, de sexe et d'or, bien qu'évidemment il y eut de sincères croyants dans le lot, sincèrement persuadés de bien faire en s'engageant dans cette galère.
La doctrine Quaker, si elle avait été majoritaire, n'aurait pas laissé comme cela l'Eglise-Mère glisser dans ces abominables excès tellement contre-nature, même si les Quakers sont avant tout des non-violents. Bien sûr, du temps de Néron, ils ne s'appelaient pas ainsi. Ce n'est que sous l'impulsion d'un de leurs grands inspirés (en fait, un messager angélique), Georges Fox, Anglais et cordonnier de son état, et des transes que ses discours déclenchaient chez ses auditeurs, que ce nom leur échût. To quake signifie trembler en anglais (Earthquake = tremblement de terre). Par la suite, les persécutions et les répressions sanglantes qui secouaient toute l'Europe de part en part, ici à l'avantage des "papistes" latins, là à l'avantage des protestants anglo-saxons (les évènements de l'Irlande du Nord actuelle étant une aimable plaisanterie en comparaison) les deux se valant hélas dans la cruauté et la haine de l'autre (comme Cromwell et Catherine de Médicis), poussèrent des millions de gens ordinaires à tenter leur chance dans le "Nouveau Monde", presque vierge. Beaucoup de ces quakers émigrés étaient Anglais et furent rapidement combattus par les anglicans qui ne voulaient surtout pas qu'un vent de liberté de penser ne souffle sur les nouvelles colonies. Ils voulaient éviter que l'Empire Britannique n'ait à faire face à une fronde de leurs colons, toujours dommageable économiquement. Mais tous ces riches et arrogants nobles et propriétaires firent tant d'erreurs de psychologie qu'en moins de deux siècles, ils déclenchèrent ce qu'ils voulaient précisément éviter : la guerre d'indépendance, menée par tout un bataillon de libres penseurs et de francs-maçons, ce qui amena enfin un statut officiel pour ce groupe de gentils enfants de Dieu que sont les quakers. Car c'est parmi cette famille de pensée que les premières voix s'élevant contre l'esclavage se firent entendre, s'opposant ainsi aux autres « Chrétiens. »
Ce qui les singularise par rapport à d'autres Chrétiens, c'est que lorsqu'ils estiment en leur âme et conscience, donc guidées par l'Esprit Saint, qu'un individu ou un groupe est dans l'erreur, ils se donnent le droit d'intervenir et de remettre les choses à leur bonne place, ce qui a souvent le don d'agacer considérablement les matérialistes et capitalistes sauvages concernés par leurs actions. C'est ainsi qu'ils furent longtemps mis à l'écart, parfois martyrisés, par les autres communautés religieuses dont ils critiquaient, pourtant fraternellement, les rites et les lourdeurs inutiles. Ils se regroupèrent donc et formèrent un État qui prospéra au sein de l'Union américaine, comme plus tard leurs cousins Mormons avec l'Utah et notamment la ville de Salt Lake City, bien connue maintenant, non seulement pour ses immenses archives d'État civil planétaire, mais aussi pour sa corruption olympique, ce qui ne doit pas plaire aux vieux sages mormons qui tentent de faire de cette ville un modèle d'intégrité (et d'austérité, il faut le dire).
Bien sûr, la délinquance, grande comme petite, y est très réduite, surtout si on la compare à d'autres États américains voisins, mais à quel prix ! Les Mormons endoctrinent beaucoup leurs enfants, même si cette doctrine possède de nombreux éléments de Vérité, ce qui interfère néanmoins avec la loi du libre arbitre, et tout ce qui interfère avec la loi du libre arbitre individuel ne plait pas aux Créateurs...
Maintenant, les Quakers ont continué leur évolution dans le monde et sont à l'origine d'associations bénévoles telles que Green Peace ou Amnesty International, qui perpétuent courageusement et heureusement la tradition quaker d'empêcher les méchants de faire trop de mal aux petits autour d'eux. Il y aura toujours environ 10 % de quakers ou assimilés, car ces êtres sont tous en contact avec leur Dieu intérieur, leur fragment divin personnel qui leur inspire missions et devoirs. Le monde moderne et la communication mondiale leur donne de plus en plus de moyens d'intervenir et c'est tant mieux pour vous. Il faut leur pardonner si parfois un excès de zèle les pousse à l'erreur. Nul n'est parfait. Mais globalement, votre intérêt d'humain est sans nul doute de soutenir les quakers, de penser quaker, et pourquoi pas, de devenir quaker.