1. Rien de ce que je vois ne signifie quoi que ce soit.
La raison pour laquelle il en est ainsi, c'est que je ne vois rien,
et rien n'a pas de signification. Il est nécessaire que je reconnaisse
cela pour apprendre à voir. Ce que je pense voir maintenant
prend la place de la vision. Je dois en lâcher prise en me
rendant compte que cela n'a pas de signification, pour que la
vision puisse en prendre la place.
2. J'ai donné à ce que je vois toute la signification que cela a pour moi. J'ai jugé tout ce que je regarde, et c'est cela et cela seul que je vois. Cela n'est pas la vision. Ce n'est qu'une illusion de réalité, parce que mes jugements ont été faits tout à fait à part de la réalité. Je suis désireux de reconnaître le manque de validité de mes jugements, parce que je veux voir. Mes jugements m'ont blessé, et je ne veux pas voir en conformité avec eux.
3. Je ne comprends rien de ce que je vois. Comment pourrais-je comprendre ce que je vois quand je l'ai méjugé ? Ce que je vois est la projection de mes propres erreurs de pensée. Je ne comprends pas ce que je vois parce que ce n'est pas compréhensible. Rien ne sert de chercher à le comprendre. Mais il y a tout lieu d'en lâcher prise et de faire de la place pour ce qui peut être vu, compris et aimé. Je peux échanger ce que je vois maintenant pour cela simplement en étant désireux le faire. N'estce pas là un meilleur choix que celui que j'ai fait auparavant ?
4. Ces pensées ne signifient rien. Les pensées dont j'ai conscience ne signifient rien parce que j'essaie de penser sans Dieu. Ce que j'appelle "mes" pensées ne sont pas mes pensées réelles. Mes pensées réelles sont les pensées que je pense avec Dieu. Je n'en ai pas conscience parce que j'ai fait mes pensées pour qu'elles prennent leur place. Je suis désireux de reconnaître que mes pensées ne signifient rien et d'en lâcher prise. Je choisis qu'elles soient remplacées par ce qu'elles étaient censées remplacer. Mes pensées sont insignifiantes, mais toute la Création réside dans les pensées que je pense avec Dieu.
5. Je ne suis jamais contrarié pour la raison à laquelle je pense. Je ne suis jamais contrarié pour la raison à laquelle je pense parce que j'essaie constamment de justifier mes pensées. J'essaie constamment de les rendre vraies. Je fais de toutes choses mes ennemies, de sorte que ma colère est justifiée et que mes attaques sont légitimées. Je ne me suis pas rendu compte à quel point j'ai méjusé de tout ce que je vois en lui assignant ce rôle. J'ai fait cela pour défendre un système de pensée qui m'a blessé, et que je ne veux plus. Je suis désireux d'en lâcher prise.
6. Je suis contrarié parce que je vois ce qui n'est pas là. La réalité n'est jamais effrayante. Il est impossible qu'elle puisse me contrarier. La réalité n'apporte que la paix parfaite. Quand je suis contrarié, c'est toujours parce que j'ai remplacé la réalité par des illusions que j'ai inventées. Les illusions sont contrariantes parce que je leur ai donné réalité et qu'ainsi je considère la réalité comme une illusion. Rien dans la création de Dieu n'est affecté en aucune façon par ma confusion. Je suis toujours contrarié par rien.
7. Je ne vois que le passé. Quand je regarde autour de moi, je condamne le monde que je regarde. J'appelle cela voir. Je reproche le passé à chacun et à chaque chose, et j'en fais mes ennemis. Quand je me serai pardonné et me serai souvenu de Qui je suis, je bénirai tous ceux et tout ce que je vois. Il n'y aura pas de passé et donc pas d'ennemis. Et je regarderai avec amour tout ce que je manquais de voir auparavant.
8. Mon esprit est préoccupé de pensées passées. Je ne vois que mes propres pensées, et mon esprit est préoccupé du passé. Qu'est-il, donc, que je puisse voir tel que c'est ? Que je me souvienne que je regarde le passé pour empêcher le présent de se faire jour dans mon esprit. Que je comprenne que j'essaie d'utiliser le temps contre Dieu. Que j'apprenne à me départir du passé, et je me rendrai compte qu'en ce faisant je ne renonce à rien.
9. Je ne vois rien tel que c'est maintenant. Si je ne vois rien tel que c'est maintenant, on peut vraiment dire que je ne vois rien. Je ne peux voir que ce qui est maintenant. Le choix n'est pas entre voir le passé et voir le présent; le choix est simplement entre voir et ne pas voir. Ce que j'ai choisi de voir m'a coûté la vision. Maintenant je voudrais choisir à nouveau, afin de voir.
10. Mes pensées ne signifient rien. Je n'ai pas de pensées privées. Or ce n'est que les pensées privées dont je suis conscient. Que peuvent signifier ces pensées ? Elles n'existent pas, ainsi elles ne signifient rien. Or mon esprit fait partie de la création et partie de son Créateur. Ne préférerais-je pas me joindre à la pensée de l'univers plutôt que d'obscurcir tout ce qui m'appartient réellement avec mes pitoyables et insignifiantes pensées "privées" ?
11. Mes pensées insignifiantes me montrent un monde insignifiant. Puisque les pensées dont je suis conscient ne signifient rien, le monde qui les représente ne peut avoir de signification. Ce qui produit ce monde est insane, et ce qu'il produit l'est aussi. La réalité n'est pas insane, et j'ai des pensées réelles aussi bien que des insanes. Je peux donc voir un monde réel, si je me tourne vers mes pensées réelles pour qu'elles guident ma vue.
12. Je suis contrarié parce que je vois un monde insignifiant. Les pensées insanes sont contrariantes. Elles produisent un monde dans lequel il n'y a d'ordre nulle part. Seul le chaos gouverne un monde qui représente une pensée chaotique, et le chaos n'a pas de lois. Je ne peux pas vivre en paix dans un tel monde. Je suis reconnaissant de ce que ce monde n'est pas réel et que je n'ai pas besoin de le voir du tout à moins que je ne choisisse de lui accorder de la valeur. Et je ne choisis pas d'accorder de la valeur à ce qui est totalement insane et n'a pas de signification.
13. Un monde insignifiant engendre la peur. Ce qui est totalement insane engendre la peur parce qu'on ne peut pas du tout s'y fier et qu'il n'offre aucune base pour la confiance. Rien n'est fiable dans la folie. Elle n'offre ni sécurité ni espoir. Mais un tel monde n'est pas réel. Je lui ai donné l'illusion de la réalité et j'ai souffert de ma croyance en lui. Maintenant je choisis de lui retirer cette croyance et de placer ma confiance en la réalité. En choisissant cela, j'échapperai de tous les effets du monde de la peur, parce que j'admets qu'il n'existe pas.
14. Dieu n'a pas créé un monde insignifiant. Comment un monde insignifiant peut-il exister si Dieu ne l'a pas créé ? Il est la Source de toute signification et tout ce qui est réel est dans Son Esprit. Cela est aussi dans mon esprit, parce qu'il l'a créé avec moi. Pourquoi devrais-je continuer à souffrir des effets de mes propres pensées insanes, quand la perfection de la création est ma demeure ? Que je me souvienne du pouvoir de ma décision et reconnaisse où je demeure réellement.
15. Mes pensées sont des images que j'ai faites. Tout ce que je vois reflète mes pensées. Ce sont mes pensées qui me disent où je suis et ce que je suis. Le fait que je vois un monde dans lequel il y a la souffrance, la perte et la mort me montre que je ne vois que la représentation de mes pensées insanes, et que je ne permets pas à mes pensées réelles de jeter leur lumière bienfaisante sur ce que je vois. Or la voie de Dieu est sûre. Les images que j'ai faites ne sauraient prévaloir contre Lui parce que ce n'est pas ma volonté qu'elles le fassent. Ma volonté est la Sienne, et je ne placerai pas d'autres dieux devant Lui.
16. Je n'ai pas de pensées neutres. Des pensées neutres sont impossibles parce que toutes les pensées ont un pouvoir. Soit qu'elles font un monde faux, soit qu'elles me conduisent au monde réel. Mais les pensées ne peuvent pas être sans effets. De même que le monde que je vois surgit de mes erreurs de pensée, de même le monde réel surgira à ma vue lorsque je laisserai mes erreurs être corrigées. Mes pensées ne peuvent pas être ni vraies ni fausses. Elles doivent être l'un ou l'autre. Ce que je vois me montre lequel elles sont.
17. Je ne vois pas de choses neutres. Ce que je vois témoigne de ce que je pense. Si je ne pensais pas, je n'existerais pas, parce que la vie est pensée. Que je regarde le monde que je vois comme la représentation de mon propre état d'esprit. Je sais que mon état d'esprit peut changer. Je sais donc aussi que le monde que je vois peut changer également.
18. Je ne suis pas seul à éprouver les effets de ma vue. Si je n'ai pas de pensées privées, je ne peux pas voir un monde privé. Même la folle idée de séparation a dû être partagée pour qu'elle puisse former la base du monde que je vois. Or ce partage était un partage de rien. Je peux aussi faire appel à mes pensées réelles, qui partagent tout avec tous. De même que mes pensées de séparation appellent les pensées de séparation des autres, de même mes pensées réelles éveillent les pensées réelles en eux. Et le monde que me montrent mes pensées réelles se fera jour à leurs yeux aussi bien qu'aux miens.
19. Je ne suis pas seul à éprouver les effets de mes pensées. Je ne suis seul en rien. Tout ce que je pense, dis ou fais, enseigne à tout l'univers. Un Fils de Dieu ne peut ni penser, ni parler ni agir en vain. Il ne peut être seul en quoi que ce soit. Il est donc en mon pouvoir de changer chaque esprit avec le mien, car le pouvoir de Dieu m'appartient.
20. Je suis déterminé à voir. Reconnaissant la nature partagée de mes pensées, je suis déterminé à voir. Je voudrais regarder les témoins qui me montrent que la pensée du monde a été changée. Je voudrais contempler la preuve que ce qui a été fait par moi a permis à l'amour de remplacer la peur, au rire de remplacer les larmes, à l'abondance de remplacer la perte. Je voudrais regarder le monde réel et le laisser m'enseigner que ma volonté et la Volonté de Dieu ne font qu'un.
21. Je suis déterminé à voir les choses différemment. Ce que je vois maintenant ne sont que des signes de maladie, de désastre et de mort. Ce ne peut pas être ce que Dieu a créé pour Son Fils bien-aimé. Le fait même que je vois de telles choses est la preuve que je ne comprends pas Dieu. Par conséquent, je ne comprends pas non plus Son Fils. Ce que je vois me dit que je ne sais pas qui je suis. Je suis déterminé à voir les témoins de la vérité en moi, plutôt que ceux qui me montrent une illusion de moi-même.
22. Ce que je vois est une forme de vengeance. Le monde que je vois n'est guère la représentation de pensées aimantes. C'est une image d'attaque contre tout par tout. C'est tout sauf le reflet de l'Amour de Dieu et de l'Amour de Son Fils. Ce sont mes propres pensées d'attaque qui font surgir cette image. Mes pensées aimantes me sauveront de cette perception du monde et me donneront la paix que Dieu avait l'intention que j'aie.
23. Je peux échapper de ce monde en abandonnant les pensées d'attaque. En cela réside le salut et nulle part ailleurs. Sans pensées d'attaque je ne pourrais pas voir un monde d'attaque. Lorsque le pardon permet à l'amour de revenir à ma conscience, je vois un monde de paix, de sécurité et de joie. Et c'est cela que je choisis de voir, à la place de ce que je regarde maintenant.
24. Je ne perçois pas mon propre intérêt. Comment pourrais-je reconnaître ce qu'est mon propre intérêt quand je ne connais pas qui je suis ? Ce que je pense être mon intérêt ne ferait que me lier davantage au monde des illusions. Je suis désireux de suivre le Guide que Dieu m'a donné pour découvrir ce qu'est mon propre intérêt, en reconnaissant que je ne peux pas le percevoir par moi-même.
25. Je ne sais pas à quoi sert quoi que ce soit. Pour moi, le but de toute chose est de prouver que mes illusions à mon sujet sont réelles. C'est dans ce but que j'essaie d'utiliser chacun et chaque chose. C'est à cela que je crois que le monde sert. Par conséquent, je ne reconnais pas son but réel. Le but que j'ai donné au monde a conduit à une image effrayante de lui. Que j'ouvre mon esprit au but réel du monde en lui retirant celui que je lui ai donné, et en apprenant la vérité à son sujet.
26. Mes pensées d'attaque attaquent mon invulnérabilité. Comment puis-je connaître qui je suis quand je me vois moi-même constamment attaqué ? La douleur, la maladie, la perte, l'âge et la mort semblent me menacer. Tous mes espoirs, mes souhaits et mes plans paraissent être à la merci d'un monde que je ne peux contrôler. Or la sécurité parfaite et le plein épanouissement sont mon héritage. J'ai essayé de donner mon héritage en échange du monde que je vois. Mais Dieu a sauvegardé mon héritage pour moi. Mes propres pensées réelles m'enseigneront ce qu'il est.
27. Par-dessus tout je veux voir. Reconnaissant que ce que je vois reflète ce que je pense être, je me rends compte que la vision est mon plus grand besoin. Le monde que je vois atteste la nature effrayante de l'image de moi que j'ai faite. Si je veux me souvenir de qui je suis, il est essentiel que je lâche prise de cette image de moi. Lorsqu'elle sera remplacée par la vérité, la vision me sera sûrement donnée. Et avec cette vision, je regarderai le monde et moi-même avec charité et amour.
28. Par-dessus tout je veux voir différemment. Le monde que je vois maintient en place l'image effrayante que j'ai de moi-même et en garantit la continuité. Tant que je vois le monde comme je le vois maintenant, la vérité ne peut entrer dans ma conscience. Je voudrais laisser la porte qui est derrière ce monde être ouverte pour moi, afin de regarder passé celui-ci vers le monde qui reflète l'Amour de Dieu.
29. Dieu est dans tout ce que je vois. Derrière chaque image que j'ai faite, la vérité reste inchangée. Derrière chaque voile que j'ai tiré sur la face de l'amour, sa lumière reste sans pâlir. Au-delà de tous mes souhaits insanes est ma volonté, unie à la Volonté de mon Père. Dieu est encore partout et en tout à jamais. Et nous qui faisons partie de Lui, porterons notre regard par-delà toutes les apparences et reconnaîtrons la vérité qui est au-delà.
30. Dieu est dans tout ce que je vois parce que Dieu est dans mon esprit. Dans mon propre esprit, derrière toutes mes insanes pensées de séparation et d'attaque, est la connaissance que tout est un à jamais. Je n'ai pas perdu la connaissance de Qui je suis parce que je l'ai oubliée. Elle a été gardée pour moi dans l'Esprit de Dieu, Qui n'a pas quitté Ses Pensées. Et moi, qui suis parmi elles, je ne fais qu'un avec elles et un avec Lui.
31. Je ne suis pas la victime du monde que je vois. Comment puis-je être la victime d'un monde qui peut être complètement défait si je choisis qu'il le soit ? Mes chaînes sont relâchées. Je peux les faire tomber par mon simple désir de le faire. La porte de la prison est ouverte. Je peux partir en sortant tout simplement. Rien ne me retient en ce monde. Seul mon souhait de rester me garde prisonnier. Je voudrais abandonner mes souhaits insanes et entrer enfin dans la lumière du soleil.
32. J'ai inventé le monde que je vois. J'ai inventé la prison dans laquelle je me vois. Tout ce que j'ai besoin de faire, c'est de reconnaître cela et je suis libre. Je me suis illusionné au point de croire qu'il est possible d'emprisonner le Fils de Dieu. J'ai fait amèrement erreur dans cette croyance, que je ne veux plus. Le Fils de Dieu doit être libre à jamais. Il est tel que Dieu l'a créé, et non ce que je voudrais faire de lui. Il est là où Dieu voudrait qu'il soit et non là où je pensais le tenir prisonnier.
33. Il y a une autre façon de regarder le monde. Puisque le but du monde n'est pas celui que je lui ai assigné, il doit y avoir une autre façon de le regarder. Je vois tout sens dessus dessous et mes pensées sont l'opposé de la vérité. Je vois le monde comme une prison pour le Fils de Dieu. Ce doit être, donc, que le monde est réellement un lieu où il peut être libéré. Je voudrais regarder le monde tel qu'il est et le voir comme un lieu où le Fils de Dieu trouve sa liberté.
34. Je pourrais voir la paix au lieu de cela. Quand je vois le monde comme un lieu de liberté, je me rends compte qu'il reflète les lois de Dieu plutôt que les règles que j'ai inventées pour qu'il y obéisse. Je comprendrai que c'est la paix, et non la guerre, qui y demeure. Et je percevrai que la paix demeure aussi dans les coeurs de tous ceux qui partagent ce lieu avec moi.
35. Mon esprit fait partie de Celui de Dieu. Je suis très saint. Tandis que je partage la paix du monde avec mes frères, je commence à comprendre que cette paix vient du plus profond de moi. Le monde que je regarde a revêtu la lumière de mon pardon et réfléchit le pardon sur moi. Dans cette lumière je commence à voir ce que mes illusions sur moi-même gardaient caché. Je commence à comprendre la sainteté de toutes choses vivantes, y compris moi-même, ainsi que leur unité avec moi.
36. Ma sainteté enveloppe tout ce que je vois. De ma sainteté vient la perception du monde réel. Ayant pardonné, je ne me vois plus moi-même comme coupable. Je peux accepter l'innocence qui est la vérité à mon sujet. Vue par des yeux qui comprennent, la sainteté du monde est tout ce que je vois, car je ne peux me représenter que les pensées que j'ai sur moi-même.
37. Ma sainteté bénit le monde. La perception de ma sainteté ne bénit pas que moi seul. Tous ceux et tout ce que je vois dans sa lumière partagent la joie qu'elle m'apporte. Il n'y a rien qui soit à part de cette joie, parce qu'il n'y a rien qui ne partage ma sainteté. Comme je reconnais ma sainteté, ainsi la sainteté du monde se met à briller pour que chacun la voie.
38. Il n'y a rien que ma sainteté ne puisse accomplir. Ma sainteté a un pouvoir illimité de guérir parce qu'elle a un pouvoir illimité de sauver. De quoi dois-je être sauvé, sinon des illusions ? Et que sont toutes les illusions, sinon des idées fausses à mon sujet? Ma sainteté les défait toutes en affirmant la vérité à mon sujet. En présence de ma sainteté, que je partage avec Dieu Lui-même, toutes les idoles disparaissent.
39. Ma sainteté est mon salut. Puisque ma sainteté me sauve de toute culpabilité, reconnaître ma sainteté, c'est reconnaître mon salut. C'est aussi reconnaître le salut du monde. Une fois que j'ai accepté ma sainteté, rien ne peut me faire peur. Et parce que je n'ai pas peur, chacun doit partager ma compréhension, qui est le don de Dieu à moi-même et au monde.
40. Je suis béni en tant que Fils de Dieu. En cela je revendique tout ce qui est bon et rien que le bon. Je suis béni en tant que Fils de Dieu. Toutes les bonnes choses m'appartiennent, parce que Dieu me les destinait. Je ne peux subir ni perte, ni privation ni douleur à cause de Qui je suis. Mon Père me soutient, me protège et me dirige en toutes choses. Sa sollicitude pour moi est infinie et est avec moi à jamais. Je suis éternellement béni comme Son Fils.
41. Dieu vient avec moi partout où je vais. Comment puis-je être seul quand Dieu vient toujours avec moi ? Comment puis-je être incertain ou douter de moi-même quand la certitude parfaite demeure en Lui ? Comment puis-je être troublé par quoi que ce soit quand Il repose en moi dans la paix absolue ? Comment puis-je souffrir quand l'amour et la joie m'entourent par Lui ? Que je ne nourrisse pas d'illusions à mon sujet. Je suis parfait parce que Dieu vient avec moi partout où je vais.
42. Dieu est ma force. La vision est Son don. Que je ne compte pas sur mes propres yeux pour voir aujourd'hui. Que je sois désireux d'échanger ma piètre illusion de voir contre la vision qui est donnée par Dieu. La vision du Christ est Son don, et Il me l'a donnée. Que je fasse appel à ce don aujourd'hui afin que cette journée m'aide à comprendre l'éternité.
43. Dieu est ma Source. Je ne peux pas voir à part de Lui. Je peux voir ce que Dieu veut que je voie. Je ne peux rien voir d'autre. Au-delà de Sa Volonté il n'y a que des illusions. C'est elles que je choisis quand je pense que je peux voir à part de Lui. C'est elles que je choisis quand j'essaie de voir par les yeux du corps. Or la vision du Christ m'a été donnée pour les remplacer. C'est par cette vision que je choisis de voir.
44. Dieu est la lumière dans laquelle je vois. Je ne peux pas voir dans les ténèbres. Dieu est la seule lumière. Par conséquent, si j'ai à voir, ce doit être par Lui. J'ai essayé de définir ce que c'est de voir, et je me suis trompé. Maintenant il m'est donné de comprendre que Dieu est la lumière dans laquelle je vois. Que j'accueille la vision et le monde heureux qu'elle me montrera.
45. Dieu est l'Esprit avec lequel je pense. Je n'ai pas de pensées que je ne partage avec Dieu. Je n'ai pas de pensées à part de Lui parce que je n'ai pas d'esprit à part du Sien. Comme je fais partie de Son Esprit, mes pensées sont les Siennes et Ses Pensées sont les miennes.
46. Dieu est l'Amour dans lequel je pardonne. Dieu ne pardonne pas parce qu'il n'a jamais condamné. Ceux qui sont sans blâme ne peuvent blâmer, et ceux qui ont accepté leur innocence ne voient rien à pardonner. Or le pardon est le moyen par lequel je reconnaîtrai mon innocence. Il est le reflet de l'Amour de Dieu sur terre. Il me rapprochera suffisamment du Ciel pour que l'Amour de Dieu puisse descendre jusqu'à moi et m'élever jusqu'à Lui.
47. Dieu est la force à laquelle je me fie. Ce n'est pas par ma propre force que je pardonne. C'est par la force de Dieu en moi, dont je me souviens en pardonnant. Comme je commence à voir, je reconnais Son reflet sur terre. Je pardonne à toutes choses parce que je sens Sa force remuer en moi. Et je commence à me souvenir de l'Amour que j'avais choisi d'oublier, mais Qui ne m'a pas oublié.
48. Il n'y a rien à craindre. Comme le monde me paraîtra sûr quand je pourrai le voir ! Il ne ressemblera à rien de ce que j'imagine voir maintenant. Tous ceux et tout ce que je vois se pencheront vers moi pour me bénir. Je reconnaîtrai en chacun mon Ami le plus cher. Que pourrait-il y avoir à craindre dans un monde auquel j'ai pardonné, et qui m'a pardonné ?
49. La Voix de Dieu me parle tout le long de la journée. Il n'est pas un moment où la Voix de Dieu cesse de faire appel à mon pardon pour me sauver. Il n'est pas un moment où Sa Voix manque de diriger mes pensées, de guider mes actions et de conduire mes pas. Je vais continuellement vers la vérité. Je ne peux aller nulle part ailleurs, parce que la Voix de Dieu est la seule Voix et le seul Guide qui ait été donné à Son Fils.
50. Je suis soutenu par l'Amour de Dieu. Comme j'écoute la Voix de Dieu, je suis soutenu par Son Amour. Comme j'ouvre les yeux, Son Amour illumine le monde pour que je le voie. Comme je pardonne, Son Amour me rappelle que Son Fils est sans péché. Et comme je regarde le monde avec la vision qu'il m'a donnée, je me souviens que je suis Son Fils.
2. J'ai donné à ce que je vois toute la signification que cela a pour moi. J'ai jugé tout ce que je regarde, et c'est cela et cela seul que je vois. Cela n'est pas la vision. Ce n'est qu'une illusion de réalité, parce que mes jugements ont été faits tout à fait à part de la réalité. Je suis désireux de reconnaître le manque de validité de mes jugements, parce que je veux voir. Mes jugements m'ont blessé, et je ne veux pas voir en conformité avec eux.
3. Je ne comprends rien de ce que je vois. Comment pourrais-je comprendre ce que je vois quand je l'ai méjugé ? Ce que je vois est la projection de mes propres erreurs de pensée. Je ne comprends pas ce que je vois parce que ce n'est pas compréhensible. Rien ne sert de chercher à le comprendre. Mais il y a tout lieu d'en lâcher prise et de faire de la place pour ce qui peut être vu, compris et aimé. Je peux échanger ce que je vois maintenant pour cela simplement en étant désireux le faire. N'estce pas là un meilleur choix que celui que j'ai fait auparavant ?
4. Ces pensées ne signifient rien. Les pensées dont j'ai conscience ne signifient rien parce que j'essaie de penser sans Dieu. Ce que j'appelle "mes" pensées ne sont pas mes pensées réelles. Mes pensées réelles sont les pensées que je pense avec Dieu. Je n'en ai pas conscience parce que j'ai fait mes pensées pour qu'elles prennent leur place. Je suis désireux de reconnaître que mes pensées ne signifient rien et d'en lâcher prise. Je choisis qu'elles soient remplacées par ce qu'elles étaient censées remplacer. Mes pensées sont insignifiantes, mais toute la Création réside dans les pensées que je pense avec Dieu.
5. Je ne suis jamais contrarié pour la raison à laquelle je pense. Je ne suis jamais contrarié pour la raison à laquelle je pense parce que j'essaie constamment de justifier mes pensées. J'essaie constamment de les rendre vraies. Je fais de toutes choses mes ennemies, de sorte que ma colère est justifiée et que mes attaques sont légitimées. Je ne me suis pas rendu compte à quel point j'ai méjusé de tout ce que je vois en lui assignant ce rôle. J'ai fait cela pour défendre un système de pensée qui m'a blessé, et que je ne veux plus. Je suis désireux d'en lâcher prise.
6. Je suis contrarié parce que je vois ce qui n'est pas là. La réalité n'est jamais effrayante. Il est impossible qu'elle puisse me contrarier. La réalité n'apporte que la paix parfaite. Quand je suis contrarié, c'est toujours parce que j'ai remplacé la réalité par des illusions que j'ai inventées. Les illusions sont contrariantes parce que je leur ai donné réalité et qu'ainsi je considère la réalité comme une illusion. Rien dans la création de Dieu n'est affecté en aucune façon par ma confusion. Je suis toujours contrarié par rien.
7. Je ne vois que le passé. Quand je regarde autour de moi, je condamne le monde que je regarde. J'appelle cela voir. Je reproche le passé à chacun et à chaque chose, et j'en fais mes ennemis. Quand je me serai pardonné et me serai souvenu de Qui je suis, je bénirai tous ceux et tout ce que je vois. Il n'y aura pas de passé et donc pas d'ennemis. Et je regarderai avec amour tout ce que je manquais de voir auparavant.
8. Mon esprit est préoccupé de pensées passées. Je ne vois que mes propres pensées, et mon esprit est préoccupé du passé. Qu'est-il, donc, que je puisse voir tel que c'est ? Que je me souvienne que je regarde le passé pour empêcher le présent de se faire jour dans mon esprit. Que je comprenne que j'essaie d'utiliser le temps contre Dieu. Que j'apprenne à me départir du passé, et je me rendrai compte qu'en ce faisant je ne renonce à rien.
9. Je ne vois rien tel que c'est maintenant. Si je ne vois rien tel que c'est maintenant, on peut vraiment dire que je ne vois rien. Je ne peux voir que ce qui est maintenant. Le choix n'est pas entre voir le passé et voir le présent; le choix est simplement entre voir et ne pas voir. Ce que j'ai choisi de voir m'a coûté la vision. Maintenant je voudrais choisir à nouveau, afin de voir.
10. Mes pensées ne signifient rien. Je n'ai pas de pensées privées. Or ce n'est que les pensées privées dont je suis conscient. Que peuvent signifier ces pensées ? Elles n'existent pas, ainsi elles ne signifient rien. Or mon esprit fait partie de la création et partie de son Créateur. Ne préférerais-je pas me joindre à la pensée de l'univers plutôt que d'obscurcir tout ce qui m'appartient réellement avec mes pitoyables et insignifiantes pensées "privées" ?
11. Mes pensées insignifiantes me montrent un monde insignifiant. Puisque les pensées dont je suis conscient ne signifient rien, le monde qui les représente ne peut avoir de signification. Ce qui produit ce monde est insane, et ce qu'il produit l'est aussi. La réalité n'est pas insane, et j'ai des pensées réelles aussi bien que des insanes. Je peux donc voir un monde réel, si je me tourne vers mes pensées réelles pour qu'elles guident ma vue.
12. Je suis contrarié parce que je vois un monde insignifiant. Les pensées insanes sont contrariantes. Elles produisent un monde dans lequel il n'y a d'ordre nulle part. Seul le chaos gouverne un monde qui représente une pensée chaotique, et le chaos n'a pas de lois. Je ne peux pas vivre en paix dans un tel monde. Je suis reconnaissant de ce que ce monde n'est pas réel et que je n'ai pas besoin de le voir du tout à moins que je ne choisisse de lui accorder de la valeur. Et je ne choisis pas d'accorder de la valeur à ce qui est totalement insane et n'a pas de signification.
13. Un monde insignifiant engendre la peur. Ce qui est totalement insane engendre la peur parce qu'on ne peut pas du tout s'y fier et qu'il n'offre aucune base pour la confiance. Rien n'est fiable dans la folie. Elle n'offre ni sécurité ni espoir. Mais un tel monde n'est pas réel. Je lui ai donné l'illusion de la réalité et j'ai souffert de ma croyance en lui. Maintenant je choisis de lui retirer cette croyance et de placer ma confiance en la réalité. En choisissant cela, j'échapperai de tous les effets du monde de la peur, parce que j'admets qu'il n'existe pas.
14. Dieu n'a pas créé un monde insignifiant. Comment un monde insignifiant peut-il exister si Dieu ne l'a pas créé ? Il est la Source de toute signification et tout ce qui est réel est dans Son Esprit. Cela est aussi dans mon esprit, parce qu'il l'a créé avec moi. Pourquoi devrais-je continuer à souffrir des effets de mes propres pensées insanes, quand la perfection de la création est ma demeure ? Que je me souvienne du pouvoir de ma décision et reconnaisse où je demeure réellement.
15. Mes pensées sont des images que j'ai faites. Tout ce que je vois reflète mes pensées. Ce sont mes pensées qui me disent où je suis et ce que je suis. Le fait que je vois un monde dans lequel il y a la souffrance, la perte et la mort me montre que je ne vois que la représentation de mes pensées insanes, et que je ne permets pas à mes pensées réelles de jeter leur lumière bienfaisante sur ce que je vois. Or la voie de Dieu est sûre. Les images que j'ai faites ne sauraient prévaloir contre Lui parce que ce n'est pas ma volonté qu'elles le fassent. Ma volonté est la Sienne, et je ne placerai pas d'autres dieux devant Lui.
16. Je n'ai pas de pensées neutres. Des pensées neutres sont impossibles parce que toutes les pensées ont un pouvoir. Soit qu'elles font un monde faux, soit qu'elles me conduisent au monde réel. Mais les pensées ne peuvent pas être sans effets. De même que le monde que je vois surgit de mes erreurs de pensée, de même le monde réel surgira à ma vue lorsque je laisserai mes erreurs être corrigées. Mes pensées ne peuvent pas être ni vraies ni fausses. Elles doivent être l'un ou l'autre. Ce que je vois me montre lequel elles sont.
17. Je ne vois pas de choses neutres. Ce que je vois témoigne de ce que je pense. Si je ne pensais pas, je n'existerais pas, parce que la vie est pensée. Que je regarde le monde que je vois comme la représentation de mon propre état d'esprit. Je sais que mon état d'esprit peut changer. Je sais donc aussi que le monde que je vois peut changer également.
18. Je ne suis pas seul à éprouver les effets de ma vue. Si je n'ai pas de pensées privées, je ne peux pas voir un monde privé. Même la folle idée de séparation a dû être partagée pour qu'elle puisse former la base du monde que je vois. Or ce partage était un partage de rien. Je peux aussi faire appel à mes pensées réelles, qui partagent tout avec tous. De même que mes pensées de séparation appellent les pensées de séparation des autres, de même mes pensées réelles éveillent les pensées réelles en eux. Et le monde que me montrent mes pensées réelles se fera jour à leurs yeux aussi bien qu'aux miens.
19. Je ne suis pas seul à éprouver les effets de mes pensées. Je ne suis seul en rien. Tout ce que je pense, dis ou fais, enseigne à tout l'univers. Un Fils de Dieu ne peut ni penser, ni parler ni agir en vain. Il ne peut être seul en quoi que ce soit. Il est donc en mon pouvoir de changer chaque esprit avec le mien, car le pouvoir de Dieu m'appartient.
20. Je suis déterminé à voir. Reconnaissant la nature partagée de mes pensées, je suis déterminé à voir. Je voudrais regarder les témoins qui me montrent que la pensée du monde a été changée. Je voudrais contempler la preuve que ce qui a été fait par moi a permis à l'amour de remplacer la peur, au rire de remplacer les larmes, à l'abondance de remplacer la perte. Je voudrais regarder le monde réel et le laisser m'enseigner que ma volonté et la Volonté de Dieu ne font qu'un.
21. Je suis déterminé à voir les choses différemment. Ce que je vois maintenant ne sont que des signes de maladie, de désastre et de mort. Ce ne peut pas être ce que Dieu a créé pour Son Fils bien-aimé. Le fait même que je vois de telles choses est la preuve que je ne comprends pas Dieu. Par conséquent, je ne comprends pas non plus Son Fils. Ce que je vois me dit que je ne sais pas qui je suis. Je suis déterminé à voir les témoins de la vérité en moi, plutôt que ceux qui me montrent une illusion de moi-même.
22. Ce que je vois est une forme de vengeance. Le monde que je vois n'est guère la représentation de pensées aimantes. C'est une image d'attaque contre tout par tout. C'est tout sauf le reflet de l'Amour de Dieu et de l'Amour de Son Fils. Ce sont mes propres pensées d'attaque qui font surgir cette image. Mes pensées aimantes me sauveront de cette perception du monde et me donneront la paix que Dieu avait l'intention que j'aie.
23. Je peux échapper de ce monde en abandonnant les pensées d'attaque. En cela réside le salut et nulle part ailleurs. Sans pensées d'attaque je ne pourrais pas voir un monde d'attaque. Lorsque le pardon permet à l'amour de revenir à ma conscience, je vois un monde de paix, de sécurité et de joie. Et c'est cela que je choisis de voir, à la place de ce que je regarde maintenant.
24. Je ne perçois pas mon propre intérêt. Comment pourrais-je reconnaître ce qu'est mon propre intérêt quand je ne connais pas qui je suis ? Ce que je pense être mon intérêt ne ferait que me lier davantage au monde des illusions. Je suis désireux de suivre le Guide que Dieu m'a donné pour découvrir ce qu'est mon propre intérêt, en reconnaissant que je ne peux pas le percevoir par moi-même.
25. Je ne sais pas à quoi sert quoi que ce soit. Pour moi, le but de toute chose est de prouver que mes illusions à mon sujet sont réelles. C'est dans ce but que j'essaie d'utiliser chacun et chaque chose. C'est à cela que je crois que le monde sert. Par conséquent, je ne reconnais pas son but réel. Le but que j'ai donné au monde a conduit à une image effrayante de lui. Que j'ouvre mon esprit au but réel du monde en lui retirant celui que je lui ai donné, et en apprenant la vérité à son sujet.
26. Mes pensées d'attaque attaquent mon invulnérabilité. Comment puis-je connaître qui je suis quand je me vois moi-même constamment attaqué ? La douleur, la maladie, la perte, l'âge et la mort semblent me menacer. Tous mes espoirs, mes souhaits et mes plans paraissent être à la merci d'un monde que je ne peux contrôler. Or la sécurité parfaite et le plein épanouissement sont mon héritage. J'ai essayé de donner mon héritage en échange du monde que je vois. Mais Dieu a sauvegardé mon héritage pour moi. Mes propres pensées réelles m'enseigneront ce qu'il est.
27. Par-dessus tout je veux voir. Reconnaissant que ce que je vois reflète ce que je pense être, je me rends compte que la vision est mon plus grand besoin. Le monde que je vois atteste la nature effrayante de l'image de moi que j'ai faite. Si je veux me souvenir de qui je suis, il est essentiel que je lâche prise de cette image de moi. Lorsqu'elle sera remplacée par la vérité, la vision me sera sûrement donnée. Et avec cette vision, je regarderai le monde et moi-même avec charité et amour.
28. Par-dessus tout je veux voir différemment. Le monde que je vois maintient en place l'image effrayante que j'ai de moi-même et en garantit la continuité. Tant que je vois le monde comme je le vois maintenant, la vérité ne peut entrer dans ma conscience. Je voudrais laisser la porte qui est derrière ce monde être ouverte pour moi, afin de regarder passé celui-ci vers le monde qui reflète l'Amour de Dieu.
29. Dieu est dans tout ce que je vois. Derrière chaque image que j'ai faite, la vérité reste inchangée. Derrière chaque voile que j'ai tiré sur la face de l'amour, sa lumière reste sans pâlir. Au-delà de tous mes souhaits insanes est ma volonté, unie à la Volonté de mon Père. Dieu est encore partout et en tout à jamais. Et nous qui faisons partie de Lui, porterons notre regard par-delà toutes les apparences et reconnaîtrons la vérité qui est au-delà.
30. Dieu est dans tout ce que je vois parce que Dieu est dans mon esprit. Dans mon propre esprit, derrière toutes mes insanes pensées de séparation et d'attaque, est la connaissance que tout est un à jamais. Je n'ai pas perdu la connaissance de Qui je suis parce que je l'ai oubliée. Elle a été gardée pour moi dans l'Esprit de Dieu, Qui n'a pas quitté Ses Pensées. Et moi, qui suis parmi elles, je ne fais qu'un avec elles et un avec Lui.
31. Je ne suis pas la victime du monde que je vois. Comment puis-je être la victime d'un monde qui peut être complètement défait si je choisis qu'il le soit ? Mes chaînes sont relâchées. Je peux les faire tomber par mon simple désir de le faire. La porte de la prison est ouverte. Je peux partir en sortant tout simplement. Rien ne me retient en ce monde. Seul mon souhait de rester me garde prisonnier. Je voudrais abandonner mes souhaits insanes et entrer enfin dans la lumière du soleil.
32. J'ai inventé le monde que je vois. J'ai inventé la prison dans laquelle je me vois. Tout ce que j'ai besoin de faire, c'est de reconnaître cela et je suis libre. Je me suis illusionné au point de croire qu'il est possible d'emprisonner le Fils de Dieu. J'ai fait amèrement erreur dans cette croyance, que je ne veux plus. Le Fils de Dieu doit être libre à jamais. Il est tel que Dieu l'a créé, et non ce que je voudrais faire de lui. Il est là où Dieu voudrait qu'il soit et non là où je pensais le tenir prisonnier.
33. Il y a une autre façon de regarder le monde. Puisque le but du monde n'est pas celui que je lui ai assigné, il doit y avoir une autre façon de le regarder. Je vois tout sens dessus dessous et mes pensées sont l'opposé de la vérité. Je vois le monde comme une prison pour le Fils de Dieu. Ce doit être, donc, que le monde est réellement un lieu où il peut être libéré. Je voudrais regarder le monde tel qu'il est et le voir comme un lieu où le Fils de Dieu trouve sa liberté.
34. Je pourrais voir la paix au lieu de cela. Quand je vois le monde comme un lieu de liberté, je me rends compte qu'il reflète les lois de Dieu plutôt que les règles que j'ai inventées pour qu'il y obéisse. Je comprendrai que c'est la paix, et non la guerre, qui y demeure. Et je percevrai que la paix demeure aussi dans les coeurs de tous ceux qui partagent ce lieu avec moi.
35. Mon esprit fait partie de Celui de Dieu. Je suis très saint. Tandis que je partage la paix du monde avec mes frères, je commence à comprendre que cette paix vient du plus profond de moi. Le monde que je regarde a revêtu la lumière de mon pardon et réfléchit le pardon sur moi. Dans cette lumière je commence à voir ce que mes illusions sur moi-même gardaient caché. Je commence à comprendre la sainteté de toutes choses vivantes, y compris moi-même, ainsi que leur unité avec moi.
36. Ma sainteté enveloppe tout ce que je vois. De ma sainteté vient la perception du monde réel. Ayant pardonné, je ne me vois plus moi-même comme coupable. Je peux accepter l'innocence qui est la vérité à mon sujet. Vue par des yeux qui comprennent, la sainteté du monde est tout ce que je vois, car je ne peux me représenter que les pensées que j'ai sur moi-même.
37. Ma sainteté bénit le monde. La perception de ma sainteté ne bénit pas que moi seul. Tous ceux et tout ce que je vois dans sa lumière partagent la joie qu'elle m'apporte. Il n'y a rien qui soit à part de cette joie, parce qu'il n'y a rien qui ne partage ma sainteté. Comme je reconnais ma sainteté, ainsi la sainteté du monde se met à briller pour que chacun la voie.
38. Il n'y a rien que ma sainteté ne puisse accomplir. Ma sainteté a un pouvoir illimité de guérir parce qu'elle a un pouvoir illimité de sauver. De quoi dois-je être sauvé, sinon des illusions ? Et que sont toutes les illusions, sinon des idées fausses à mon sujet? Ma sainteté les défait toutes en affirmant la vérité à mon sujet. En présence de ma sainteté, que je partage avec Dieu Lui-même, toutes les idoles disparaissent.
39. Ma sainteté est mon salut. Puisque ma sainteté me sauve de toute culpabilité, reconnaître ma sainteté, c'est reconnaître mon salut. C'est aussi reconnaître le salut du monde. Une fois que j'ai accepté ma sainteté, rien ne peut me faire peur. Et parce que je n'ai pas peur, chacun doit partager ma compréhension, qui est le don de Dieu à moi-même et au monde.
40. Je suis béni en tant que Fils de Dieu. En cela je revendique tout ce qui est bon et rien que le bon. Je suis béni en tant que Fils de Dieu. Toutes les bonnes choses m'appartiennent, parce que Dieu me les destinait. Je ne peux subir ni perte, ni privation ni douleur à cause de Qui je suis. Mon Père me soutient, me protège et me dirige en toutes choses. Sa sollicitude pour moi est infinie et est avec moi à jamais. Je suis éternellement béni comme Son Fils.
41. Dieu vient avec moi partout où je vais. Comment puis-je être seul quand Dieu vient toujours avec moi ? Comment puis-je être incertain ou douter de moi-même quand la certitude parfaite demeure en Lui ? Comment puis-je être troublé par quoi que ce soit quand Il repose en moi dans la paix absolue ? Comment puis-je souffrir quand l'amour et la joie m'entourent par Lui ? Que je ne nourrisse pas d'illusions à mon sujet. Je suis parfait parce que Dieu vient avec moi partout où je vais.
42. Dieu est ma force. La vision est Son don. Que je ne compte pas sur mes propres yeux pour voir aujourd'hui. Que je sois désireux d'échanger ma piètre illusion de voir contre la vision qui est donnée par Dieu. La vision du Christ est Son don, et Il me l'a donnée. Que je fasse appel à ce don aujourd'hui afin que cette journée m'aide à comprendre l'éternité.
43. Dieu est ma Source. Je ne peux pas voir à part de Lui. Je peux voir ce que Dieu veut que je voie. Je ne peux rien voir d'autre. Au-delà de Sa Volonté il n'y a que des illusions. C'est elles que je choisis quand je pense que je peux voir à part de Lui. C'est elles que je choisis quand j'essaie de voir par les yeux du corps. Or la vision du Christ m'a été donnée pour les remplacer. C'est par cette vision que je choisis de voir.
44. Dieu est la lumière dans laquelle je vois. Je ne peux pas voir dans les ténèbres. Dieu est la seule lumière. Par conséquent, si j'ai à voir, ce doit être par Lui. J'ai essayé de définir ce que c'est de voir, et je me suis trompé. Maintenant il m'est donné de comprendre que Dieu est la lumière dans laquelle je vois. Que j'accueille la vision et le monde heureux qu'elle me montrera.
45. Dieu est l'Esprit avec lequel je pense. Je n'ai pas de pensées que je ne partage avec Dieu. Je n'ai pas de pensées à part de Lui parce que je n'ai pas d'esprit à part du Sien. Comme je fais partie de Son Esprit, mes pensées sont les Siennes et Ses Pensées sont les miennes.
46. Dieu est l'Amour dans lequel je pardonne. Dieu ne pardonne pas parce qu'il n'a jamais condamné. Ceux qui sont sans blâme ne peuvent blâmer, et ceux qui ont accepté leur innocence ne voient rien à pardonner. Or le pardon est le moyen par lequel je reconnaîtrai mon innocence. Il est le reflet de l'Amour de Dieu sur terre. Il me rapprochera suffisamment du Ciel pour que l'Amour de Dieu puisse descendre jusqu'à moi et m'élever jusqu'à Lui.
47. Dieu est la force à laquelle je me fie. Ce n'est pas par ma propre force que je pardonne. C'est par la force de Dieu en moi, dont je me souviens en pardonnant. Comme je commence à voir, je reconnais Son reflet sur terre. Je pardonne à toutes choses parce que je sens Sa force remuer en moi. Et je commence à me souvenir de l'Amour que j'avais choisi d'oublier, mais Qui ne m'a pas oublié.
48. Il n'y a rien à craindre. Comme le monde me paraîtra sûr quand je pourrai le voir ! Il ne ressemblera à rien de ce que j'imagine voir maintenant. Tous ceux et tout ce que je vois se pencheront vers moi pour me bénir. Je reconnaîtrai en chacun mon Ami le plus cher. Que pourrait-il y avoir à craindre dans un monde auquel j'ai pardonné, et qui m'a pardonné ?
49. La Voix de Dieu me parle tout le long de la journée. Il n'est pas un moment où la Voix de Dieu cesse de faire appel à mon pardon pour me sauver. Il n'est pas un moment où Sa Voix manque de diriger mes pensées, de guider mes actions et de conduire mes pas. Je vais continuellement vers la vérité. Je ne peux aller nulle part ailleurs, parce que la Voix de Dieu est la seule Voix et le seul Guide qui ait été donné à Son Fils.
50. Je suis soutenu par l'Amour de Dieu. Comme j'écoute la Voix de Dieu, je suis soutenu par Son Amour. Comme j'ouvre les yeux, Son Amour illumine le monde pour que je le voie. Comme je pardonne, Son Amour me rappelle que Son Fils est sans péché. Et comme je regarde le monde avec la vision qu'il m'a donnée, je me souviens que je suis Son Fils.